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Emmanuel Macron a-t-il raison de recevoir les grands patrons à Versailles ? 

Emmanuel Macron a-t-il raison de recevoir les grands patrons à Versailles ? 

La question revient à dire : défendre l’attractivité de la France, est-ce aller à l’encontre des revendications des gilets jaunes ? Hier aucune image n’a filtré de la rencontre entre Emmanuel Macron et les 150 patrons étrangers réunis à Versailles. Rien. Même pas une miette du discours du président. Sobriété et prudence de mise à cause du climat social. Donc Versailles le jour de l’exécution du roi Louis 16, le président assume, mais il fait tout pour ne pas être dans la ligne de mire des sans culottes gilets jaunes. Sincèrement il a maintenu le rendez vous pour deux raisons. La première : ce ne sont pas les gilets jaunes qui dictent son agenda. La deuxième : pour l’attractivité de la France oui il faut séduire les investisseurs. "Je me bats pour vous, pour des créations d’emplois" peut dire Emmanuel Macron. Hier 600 millions d’euros d’investissements ont été acté, c’est beaucoup moins qu’en 2018 : 3 milliards et demi. Concrètement l’entreprise américaine Mondelez investit 7 millions d’euros dans l’usine de Cestas en Gironde qui produit des biscuits. Les gilets jaunes ne peuvent pas désapprouver ce type d’investissement.

Mais s’il y a moins d’investissements, est ce du à un effet gilets jaunes ? Non ou si peu. 87% des investisseurs trouvent que la France est attractive malgré le climat social. Pour certains patrons étrangers, si les gilets jaunes sont apparus c’est parce que Emmanuel Macron "propose de grands changements aux Français". Conséquence politique de cette rencontre à Versailles : le président ne reviendra pas sur l’ISF. Ce serait un contre signal pour ceux avec qui il a dîné hier soir. En 2002 à cause des 35h la France a accusé une baisse de 28% des investissements étrangers. En 2012 la taxe à 75% pour les riches gagnant plus d’un million d’euros a dissuadé des talents de venir en France. A l’époque notre pays avait été comparé à "Cuba mais sans le soleil". Une petite phrase prononcée par Emmanuel Macron. Le président fait quand même une concession aux gilets jaunes : taxer les géants du numérique sans attendre de le faire à l’échelle européenne. Ça peut refroidir des investisseurs mais le chef de l’état assume le numéro d’équilibriste. Symboliquement pour ne pas perdre la tête il faut se souvenir de la colère du peuple sous les lambris du château de Versailles…  

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