Reportage Sud Radio de Grâce Leplat
Parmi les premiers commerces que l'on croise au début du parcours., il y a la sandwicherie de Karine: elle restera ouverte pour limiter les dégâts: "On va perdre beaucoup d'argent, 15% du chiffre d'affaire à peu près. Ceux qui veulent casser, on les empêchera de rentrer. Par contre ceux qui veulent manger, y'a pas de souci. La porte leur est ouverte".
"Plus facile de passer les commandes en boutique"
Un peu plus loin, cette autre commerçante est plus inquiète. Gilets jaunes, 1er mai, grèves… C’en est trop pour elle. Son magasin de vêtements pour homme sera fermé: "On est au milieu. Cela fait beaucoup beaucoup... Depuis novembre dernier, il est évident que c'est plus facile de passer les commandes sur internet que de venir en boutique".
"Je crains personellement"
Sur la place Denfert Rochereau, Salif rentre les sapins de noël. Ce fleuriste n’en peut plus:
Depuis le mois de décembre dernier jusqu'à aujourd'hui, on a perdu 30% de notre chiffre. On croyait récupérer un petit peu avec les fêtes de décembre, mais là c'est mal parti. On est en dessous du chiffre tous les jours depuis un an ! Si ça doit continuer, je pense qu'on devra mettre la clé sous la porte".
Son commerce est situé sur la fin de parcours alors Salif redoute que ça ne dégénère. "C'est la fin de la manifestation qui est toujours dangereuse. Tous ceux qui sont exposés à la fin de la manif, ils craignent. Moi, je crains personnellement." A Paris, plus de 100.000 manifestants sont attendus. La police redoute de son côté la présence de 400 militants radicaux.