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Bernard Farges : "Pour beaucoup de vignobles, l'orage a été d'une telle violence que tout a été détruit"

Par Mathieu D'Hondt

Bernard Farges (Viticulteur et vice-président du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux) était ce lundi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Les violents orages de grêle qui se sont abattus samedi sur la partie ouest du pays et notamment dans la région du Bordelais ont détruit plusieurs vignobles. Au micro de Sud Radio, Bernard Farges (Vice-président du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux) a fait le point sur la situation.

"Nous demandons à l'État de modifier les règles de calculs pour les contrats d'assurance"

Invité ce lundi de Patrick Roger dans le Grand Matin, ce viticulteur de profession a ainsi détaillé l'étendue des dégâts. "Les vignobles touchés se trouvent dans la région Côtes-de-Bourg-Côtes-de-Blaye et aussi sur le vignoble du Haut-Médoc à la sortie de Bordeaux, mais également quelques centaines d'hectares dans l'entre-deux-mers sur le secteur de Gensac-Pellegrue", a-t-il d'abord indiqué, précisant qu'une "bonne partie du vignoble est grêlée à 100 %". "Il ne reste plus rien, donc la récolte 2018 sera à zéro pour beaucoup de ces surfaces. D'autres seront à 30 %, 50 %, 80 % mais pour beaucoup, ce sera 100 % car l'orage a été d'une telle violence que tout a été détruit", a-t-il encore insisté.

"Les assurances vont fonctionner pour les viticulteurs assurés qui ont des contrats classiques et habituels. La grosse difficulté, c'est surtout pour les viticulteurs qui ne sont pas assurés", a-t-il par ailleurs ajouté, évoquant la polémique née du calcul des indemnités pour certains des producteurs sinistrés. "Nous travaillons depuis des mois et des années maintenant à modifier le type d'assurance que nous avons, qui est un soutien européen, mais qui n'est pas adaptée, notamment lorsque l'on a une succession d'événements climatiques. C'est le cas en 2018 puisque beaucoup d'entreprises aujourd'hui sinistrées l'ont été en 2017. Lorsque l'on a un cumul comme cela, la base de calcul des assurances ne tient pas compte des sinistres précédents. Elles (les entreprises) sont donc sous-assurées", a-t-il ainsi rappelé. "Nous demandons à l'État de nous accompagner, de modifier ces règles de calculs pour ces contrats d'assurance", a-t-il ensuite réclamé.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview, disponible en podcast

 

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