Dans les collectivités locales, les comptes sont parfois dans le rouge. La Gironde, l’un des départements les plus grands de l’Hexagone, ne s’en sort plus.
Gironde : des recettes en chute libre
Plus largement, 35 d’entre eux sont d’ores et déjà dans le rouge, et une cinquantaine pourrait l’être d’ici la fin de l’année. Avec 97 millions d’euros de déficit, que se passe-t-il en Gironde ? "Nous avons des recettes liées à la consommation, la TVA, pas forcément à la hauteur attendue, explique Jean-Luc Gleyze, président PS du département, au micro de Patrick Roger, sur l'antenne de Sud Radio. Surtout, depuis la guerre en Ukraine et la crise de l’immobilier, ce que l’on appelle les frais de notaire représentait des sommes assez conséquentes pour notre budget. Nous avons perdu 200 millions d’euros en deux ans sur un budget de 2 milliards, soit 10%."
"Il suffit de discuter avec les notaires, et ils vous disent qu’ils font beaucoup moins d’actes depuis un certain nombre de mois. Les rentrées sont donc bien moins importantes. Mais en parallèle, nous avons des dépenses qui continuent d’évoluer. Nous sommes en charge des solidarités, notamment l’accompagnement des personnes âgées, des handicapés, la protection de l’enfance…"
"Depuis la guerre en #Ukraine et la crise de l'immobilier, on a perdu 10% de notre #budget en 2 ans" : Avec 97 millions d'euros de dette, la Gironde creuse son déficit et risque une mise sous tutelle #GrandMatin https://t.co/XHaElzHlNp pic.twitter.com/Lo9NW9Mf63
— Sud Radio (@SudRadio) October 14, 2025
Revoir le budget à la baisse
"Nous gérons aussi les collèges et les routes, précise Jean-Luc Gleyze, président PS du département de la Gironde sur l'antenne de Sud Radio. Tout cela génère des dépenses qui évoluent au fil du temps. Malheureusement, les recettes ne sont plus à la hauteur." Comment compenser, trouver de nouvelles recettes, alors que les impôts et taxes sont déjà élevés ? "En fait, les départements ne lèvent plus aucun impôt ni taxe. Il faut faire des économies sur les dépenses."
"Nous avons commencé en 2024. Sur 2025, le budget est moins important qu’avant. Nous allons encore devoir le baisser sur 2026. Nous sommes en train de construire un plan de retour à l’équilibre pour 2028. Par exemple, il faut retarder les gros entretiens sur les routes. Nous avions 14 nouveaux collèges à construire, il n’y en aura que 12 construits et nous allons repartir les collégiens différemment."
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