Georges Simenon, un écrivain extrêmement prolifique
"Georges Simenon a l’image d’un auteur de romans policiers, ce qui est vrai en partie seulement. L’immensité de son œuvre, c’est d’abord des romans, tout simplement. Il a toujours été un phénomène. Publier 200 romans et 51 nouvelles dans une carrière d’écrivain, c’est exceptionnel", a déclaré Pierre Assouline au micro d'André Bercoff et Céline Alonzo.
"Il y a un côté phénoménal chez lui en toutes choses. Georges Simenon est l’écrivain le plus adapté au cinéma et à la télévision. Son œuvre est vraiment un vivier inépuisable pour les gens d’image et même pour les gens de théâtre. Et ce n’est pas que Maigret !", a tenu à rappeler Pierre Assouline.
Georges Simenon s’intéresse davantage aux coupables qu’aux victimes
"Georges Simenon est universel et intemporel dès le départ. Il ne parle pas de la Belgique, il parle de la jalousie, de la haine, de l’envie, d’humiliation… C’est son point commun avec Shakespeare et Dostoïevski. Il s’intéressait à l’'homme nu', c’est-à-dire dépourvu de son statut social. Il s’intéressait à l’homme non pas pour ce qu’il représente mais pour ce qu’il est", nous a expliqué Pierre Assouline.
"Dans les 'Maigret', on s’aperçoit qu’il est beaucoup plus proche des coupables que des victimes. Ce n’est pas qu’il n’éprouve pas de compassion pour les victimes ni qu’il les méprise, mais elles l’intéressent moins, parce que la victime subit alors que le coupable agit. Simenon veut comprendre la personne qui a tué. Tout ce qui arrive chez Simenon est extrêmement humain. On a l’habitude de se dire : 'les gens en prison, c’est les autres'. Simenon vous répond : 'c’est vous'", a poursuivi Pierre Assouline.
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