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Les conseils littéraires du président Trump

Par Desmoulins

Donald Trump est un homme occupé, tellement occupé, qu'à l'instar de notre ancienne ministre de la Culture, Fleur Pellerin, il dispose de très peu de temps pour bouquiner. Toutefois, il arrive que les événements convergent pour que l'oeil du président se pose sur la couverture d'un heureux ouvrage. Ce fut le cas pour Green Card Warrior : My quest for Legal Immigration in an illegals' System.

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L'immigration est l'un des sujets récurrents du président américain, mais aussi de ses opposants, qui en parlent avec une égale emphase. Il n'est donc pas étonnant que Green Card Warrior ait tapé dans l'oeil de Donald Trump. C'est dans un style grandiloquent, si cher aux Américains, que l'éditeur  résume l'histoire de Nick Adams. Un homme à qui tout sourit, je cite : « Charismatique, énergique, avec une carrière prometteuse dans la télévision, une nouvelle organisation et une autorisation pour l'obtention d'une carte verte ».

Mais l'honnête homme ne se doutait pas qu'au grand jour une organisation inique oeuvrait à son mal-être, l'administration Obama. Le livre s'attache alors à expliquer comment Nick Adams fut persécuté par des administratifs, en livrant une critique toutes griffes dehors du système d'immigration américain. Selon lui, l'administration Obama « a passé un cap dans les méthodes d'intimidation et de harcèlement des opposants politiques, en utilisant le Département d'État pour sélectionner des immigrants en fonction de ses besoins politiques ». La résultante étant, toujours selon Nick Adams, « la dégradation du système d'immigration légal et l'injuste promotion d'une immigration illégale. »

Sans s'attacher à la véracité ou la qualité de l'objet, on comprend aisément pourquoi le nouveau président Américain conseille le livre de monsieur Adams. Il fait la promotion d'une immigration au mérite, l’un des dadas de Donald Trump, qui considère qu'un immigrant doit être choisi en fonction de l'emploi que la nation Américaine peut faire de lui, et non de sa provenance géographique, de sa couleur de peau, de sa religion ou de sa condition sociale. La logique restant toujours celle du America First. Le président a d'ailleurs précisé que les systèmes en vigueur au Canada et en Australie étaient une source d'inspiration pour réformer le système d'immigration américain.

Si vous souhaitez acquiescer ou vous indigner sur l'œuvre de Nick Adams, il ne vous en coûtera qu'une douzaine d'euros sur internet. Pour la livraison, c'est comme avec la démocratie sous la présidence de Barack Obama, livrée en 24 heures par drone de combat.

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