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Grève au Ballet de l'Opéra de Bordeaux : le début du festival annulé

Par Desmoulins

Tout ne va pas pour le mieux dans le fief d'Alain Juppé. En effet, les danseurs de l'opéra de Bordeaux ne sont pas contents et ont décidé de déposer un préavis de grève. Par conséquent la première représentation du festival Quatre tendances, qui vient de commencer et  doit se terminer le 7 avril, vient d'être annulée.

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Les mesdames et messieurs, ainsi que les journalistes subventionnés, s'enthousiasmant à l'avance de se déplacer au Grand Théâtre de Bordeaux doivent avoir un goût amer dans la bouche. En effet, la première représentation du festival de danse contemporaine Quatres tendances est annulée.

Les membres du ballet ont voté la grève aux alentours de 13 h, quelques temps avant le lever du rideau. Le cheval de bataille des danseurs énervés étant le suivant : « Parmi les danseurs déjà en place dans le ballet, il devait y en avoir 7, qui, ayant déjà deux ans de compagnie, auraient dû se voir proposer un contrat de deux ans, comme le veut le règlement intérieur du ballet. La direction de l'opéra a décidé de réduire ces reconductions à un an, en justifiant son choix par un manque de vision économique sur l'avenir de l'opéra. Alors qu'entretemps, on avait appris que les reconductions de contrats pour des musiciens et des chanteurs n'avaient posé aucun problème ».

Le renouvellement des CDD : la pomme de discorde

C'est la pomme de discorde qui vient empoisonner les relations entre le ballet et la direction de l'opéra. Surtout que les deux factions étaient déjà parvenues à un accord commun, mais pas encore appliqué, qui était d'embaucher quatre danseurs en CDD. Les compagnies classiques et opéras n'étant pas bien différentes d'une entreprise normale, leur disparition peut passer par une réduction progressive de leurs effectifs, c'est pourquoi les danseurs de l'opéra sont particulièrement sourcilleux sur ce point. D'autant plus que les compagnies officiant dans la région ne sont plus qu'au nombre de trois.

De son côté, le ministère de la Culture précise les rapports de force qui permettent de mieux comprendre la situation. « Ce qui est problématique, c'est que c'est la délégation à la musique et non la délégation à la danse qui a la tutelle sur l'Opéra de Bordeaux. En outre, la convention liée au label de Ballet National donnée à Bordeaux et qui prévoit un effectif de 39 danseurs s'éteint au 31 décembre 2017 et doit être rediscutée selon ce que Marc Minkowski, nouveau directeur de l'opéra de Bordeaux entend faire du Ballet. » S'il y a une opposition probable entre danseurs et musiciens, on peut arguer du fait que la situation pourrait être inverse, le problème de fond est apparemment que les finances de l'Opéra sont dans le rouge et que l'institution doit donc prendre des décisions.

Et comme souvent en Gaulle, tout se terminera sans doute par un bon banquet autour d'une bonne grosse plâtrée de subventions venant de la poche du contribuable.

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