Les dépenses de l'État sont très élevés, et rien ne présage leur baisse pour le moment, alerte Marc Touati.
Marc Touati : "On peut facilement faire au moins 50 milliards d'euros d'économies sur une année"
Marc Touati rappelle que les dépenses de fonctionnement de l'administration centrale ne cessent d'augmenter. "Qu'est-ce qui a le plus augmenté dans les dépenses publiques ces dernières années ? Ce ne sont même pas les dépenses sociales, ce sont les dépenses de fonctionnement ! La hausse est de 22% depuis 2021. C'est les salaires, et puis les bureaux, les fauteuils… ces cabinets de conseils qu'on sollicite pour savoir de quelle couleur doit être la peinture sur les murs."
Et puis il y a les ODAC, les "organismes divers de l'administration centrale"… "Il y en a 700, vous connaissez Météo-France par exemple. Cela coûte 150 milliards d'euros. Il y a énormément d'organismes qui ne servent à rien, qui n'ont aucune production de richesse. Certains, on pourrait les privatiser. On peut facilement faire au moins 50 milliards d'euros d'économies sur une année. Cela fait 50 ans que les Français se serrent la ceinture, mais c'est à la haute fonction publique de se serrer la ceinture !"
"Aujourd'hui encore, j'entends des économistes de salon dire que la dette ne nous coûte rien"
Les retraites aussi, c'est un sacré gâchis. "La retraite de répartition, c'est un peu un système Madoff : on paie les actuels retraités avec les cotisations des nouveaux arrivants. Quand on cotise pour la retraite aujourd'hui, ce n'est pas pour payer notre retraite, c'est pour payer les actuels retraités. En espérant que, quand nous, on sera à la retraite, il y aura assez d'actifs pour payer la nôtre. On sait bien que ce ne sera pas le cas !", a rappelé Marc Touati.
Quant à la dette publique, Marc Touati dénonce le consensus à Bercy selon lequel la dette ne nous coûterait rien. "Pendant le Covid-19, on donnait des aides à tout le monde, sans regarder si l'entreprise étaient viable. Aujourd'hui encore, j'entends des économistes de salon dire que la dette ne nous coûte rien, que c'est la BCE qui paie avec sa planche à billets. OK, ils conviennent tout de même que les intérêts de cette dette nous coûtent, et c'est quand même 70 milliards d'euros à partir de cette année. Et il faut dire qu'on vit un miracle : malgré tous ces dérapages, la note de la France est toujours AA !"
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