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Les Américains ont voulu "trouver de solutions alternatives à de Gaulle"

Jean-Marie Bordry remplace Bercoff et il reçoit Éric Branca, historien et journaliste, auteur de “L’ami américain”, une réédition publiée par Perrin au sujet du Général de Gaulle et de ses relations avec les États-Unis.

Américains
Éric Branca, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

"Les Américains ont joué Pétain dès 1940, pour des raisons principalement commerciales. Ils voulaient prendre pied dans l’empire Français explique Éric Branca. Ils entrent en décembre 41 en guerre et ensuite, ils essaient de trouver des solutions alternatives à de Gaulle dont le souci d’indépendance gênait. Cela a été, comme on le sait, Darlan, Giraud, et puis à l’extrême fin de l’occupation, au moment de la passation de pouvoir entre les autorités de la libération et Vichy" raconte l’historien au micro de Sud Radio.

"Ils ont essayé de mettre au point une solution avec Pierre Laval qui a échoué. Mais cette solution a échoué de peu. Je crois qu’ils voulaient le service, car c’est le mot qu’il faut employer, des gens qui avaient eu l’habitude d’être au service de puissances étrangères explique-t-il. Ils savaient qu’avec Charles de Gaulle ça ne se passerait pas bien. Ils savaient que des gens avaient beaucoup à se faire pardonner. C’était le cas de Pierre Laval, puisque d’ailleurs, il se fera exécuter peu de temps après."

 

"Les Américains se sont aperçu que de Gaulle avait eu le souci de restaurer l’intégrité de l’intégralité de la souveraineté française"

"Dès 1940, les Américains se sont aperçu que de Gaulle avait eu le souci de restaurer non seulement l’intégrité du territoire, mais l’intégrité de l’intégralité de la souveraineté française explique Éric Branca. Le grand conflit qui s’ouvre en 44 entre de Gaulle et Roosevelt, c’est sur la fameuse AMGOT, c’est-à-dire l’autorité militaire d’occupation (le mot est employé) de l’Europe de l’ouest."

"S’il n’y avait pas eu de résistance et les commissaires de la République qui avaient été nommés dans la clandestinité par la résistance, en 1944, les préfets de Vichy étaient remplacés par des administrateurs militaires américains, formés à cet effet en Angleterre depuis 1943. C’est d’ailleurs grâce aux Britanniques et grâce à Churchill que de Gaulle a été mis au courant de cela juge l’historien. Il a réussi, aux termes d’une course de vitesse absolument effrénée, à les supplanter."

 

Pendant toute une période, "la France est dans un état de guerre civile"

"Pendant cette courte période, on peut dire que la France est dans un état de guerre civile. La libération de Provence et les forces qui remontent la vallée du Rhône, ça se passe bien. Il y a une zone, dans le Sud-Ouest, à côté de Toulouse par exemple, où vous avez des maquis spontanés qui sont souvent des maquis noirs. Ce sont des gens qui sont devenus résistants sur le tard" explique l’auteur de L’ami américain.

"Dans le Limousin, vous avez eu un préfet qui s’appelait Guingouin, qui était appelé le Préfet du maquis, qui levait taxe et impôt à discrétion, qui était un véritable roitelet. Il a eu des exécutions sommaires raconte Éric Branca. Les Commissaires de la Républiques qui avaient été nommés par Alexandre Parodi et Michel Debray, leur premier acte a été de faire cesser tout ça," explique-t-il.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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