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Le progressisme au détriment du progrès ?

Le progressisme va-t-il sonner le glas du progrès ? Pour en parler, André Perrin était l'invité d’André Bercoff mardi 30 septembre, sur Sud Radio, pour son livre Paradoxes de la pensée progressiste, publié aux éditions de l’Artilleur.

André Perrin, sur le progressisme, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
André Perrin, sur le progressisme, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Quels sont les paradoxes de la cancel culture, de la pensée woke ? Dans son dernier livre, André Perrin livre un jugement sans appel de la doxa dominante, et de ses dangers.


Comment le progressisme des Lumières a disparu

"Je n’écoute les radios privées que lorsque le service public est en grève. Je ne déteste pas la radio publique, mais je regrette un manque de pluralisme et une orientation idéologique qui peut être pesante" explique André Perrin sur Sud Radio, au sujet de la "pensée progressiste" ou "néo progressiste" pour André Perrin. "A l’origine, il y a la pensée des Lumières, qui croit à l’universalité des droits de l’homme, au savoir et au caractère émancipateur du savoir, qui croit à la science, à la laïcité. Une pensée qui s’est aussi engagée dans la lutte contre l’antisémitisme".

"Or ce progressisme là a un peu disparu. Il a évolué dans un sens à la laïcité, en l’abandonnant paradoxalement à des courants politiques pas très laïcs. Il a renoncé à l’universalisme et à la lutte contre l’antisémitisme" ajoute-t-il sur Sud Radio. Pourquoi ? Pour un chemin de traverse que l’on peut nommer tour à tour cancel culture, culture woke etc.


Un mouvement né dans les années 70

Comment cette pensée néo-progressiste a-t-elle tout envahi ? Comment tout a basculé ? "Il y a une origine américaine sans aucun doute. Le politiquement correct, la cancel culture, le wokisme, les mots eux-mêmes sont américains. Ce sont des mots qui sont nés sur les campus américains à la fin des années 70. Ce sont des protestations et des luttes parfaitement légitimes au départ, sur le racisme, sur le sexisme" analyse encore André Perrin.

"D’une simple lutte contre des mots ou des pratiques offensants, est née une révolution de type communautariste qui a réclamé des droits pour des communautés en particulier. Et un certain nombre d’outrances ont rendu ces causes tout à fait contestables. Il y a une volonté de faire taire ceux qui ne sont pas d’accord. Mais ceci n’est pas nouveau" conclut-il sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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