Alors que les ponts semblent rompus entre la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et le Parti socialiste de Benoît Hamon, les discussions sont bien plus fructueuses entre ce dernier et Yannick Jadot, candidat d’EELV à la présidentielle. Ce dernier n’ayant jamais caché son ouverture à un éventuel ralliement au PS depuis que Benoît Hamon a gagné la primaire, une candidature commune est bel et bien dans les tuyaux. Interrogé à ce sujet ce mercredi sur France Inter, le candidat écologiste a ainsi confirmé que les discussions "avançaient", en se disant "confiant" et "exigeant". "On est à quelques heures, de toutes façons, puisque ce sera cette semaine ou pas", a-t-il ajouté.
Proportionnelle, fin du nucléaire et de Notre-Dame-des-Landes
Parmi les points qui ont déjà été validés par les deux équipes de campagne figurent notamment la fermeture des 58 réacteurs nucléaires français d'ici 2050, l’établissement du scrutin proportionnel et la fin du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Yannick Jadot a également déclarer vouloir en finir avec les perturbateurs endocriniens, l’une des mesures les plus fréquemment avancées par Benoît Hamon depuis le début de la campagne.
Jadot déplore les "freins" en provenance d’une partie du PS
Malgré cela, l’accord n’est pas encore total. Pour Yannick Jadot, les stratégies d’appareil et la pression d’une partie du Parti socialiste sur Benoît Hamon expliquent cela. "Il y a des freins un peu partout. Il y a au sein du Parti socialiste des personnes qui veulent faire payer à Benoît Hamon le fait qu'il a été frondeur, le fait qu'il ait gagné une primaire contre la ligne gouvernementale, d'une certaine façon contre l'appareil du PS. Mais les freins sont aussi le symptôme qu'il y a une dynamique extraordinaire potentielle pour sortir de ces vieux jeux, pour sortir de ces vieux appareils", a-t-il indiqué.