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Sciences-Po Paris : les dérives d'une école "américanisée"

Par Jean Baptiste Giraud

Face aux manifestants pro-palestiniens, peut-on parler d'une reddition de la part de la direction de Sciences Po Paris ?

Des manifestants pro-palestiniens à Sciences Po Paris, le 26 avril 2024. (Dimitar DILKOFF - AFP)

Sciences Po s’est inclinée face à la pression de quelques centaines de manifestants islamo-gauchistes. Suite aux manifestations pro-palestiniennes, l’école a renoncé à sanctionner les agitateurs. La ministre de l’Enseignement supérieur l’en a remercié. Mais les étudiants pro-palestiniens représentent-ils la majorité ?

Sciences Po : "Nous demandons de la fermeté"

"Sciences Po se couche, estime Quentin Coton, responsable de l’UNI Sciences-Po Paris. Elle a légitimé leurs revendications. Sur les réseaux sociaux, ils expliquent déjà qu’ils recommenceront s’ils n’ont pas tout ce qu’ils veulent. Je serais la ministre, je ne serais pas content de ce qui a été négocié."

"Maintenant cela peut recommencer du jour au lendemain. C’est un moyen de calmer le jeu, mais nous, ce que nous demandons, c’est de la fermeté. Ces associations n’attendent qu’une chose : la réunion de jeudi pour la suspension de toutes les sanctions et enquêtes, et la suspension des accords avec des établissements israéliens. Sinon ils recommenceront."

 

 

 

Une école à la dérive ?

Que représentent ces militants, qui disent être la majorité ? "C’est une minorité agissante, juge Quentin Coton, responsable de l’UNI Sciences-Po Paris. Ce que l’on a vu la semaine dernière, c’était une parade d’étudiants de Sciences Po ou hors Sciences Po. Des personnalités d’extrême-gauche pro-palestienne, dont le groupe Europalestine. Nous ne sommes pas face à une minorité qui a envie de débattre, mais d’abattre."

Peut-on parler d’une école à la dérive ? "Oui, c’est triste de le constater, sur beaucoup de questions. C’est en lien avec l’américanisation de notre école. En s’ouvrant, elle n’a pas souhaité défendre les valeurs universitaires françaises. Le pluralisme n’est pas respecté. Il faut se battre pour organiser un débat. Près de 90% sont de gauche. Nous sommes amenés à avoir des postes assez importants dans la société, il est normal de s’en inquiéter."

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