Depuis 1966 l'usine Alteo fabrique des alumines grâce au traitement d'une roche orange, la bauxite. Une tonne de bauxite produisait 500 kilos de déchets, qui étaient rejetés dans la Méditerranée. Cela fait, depuis 1966 et selon les sources, entre 20 et 30 millions de tonnes de déchets. Ces déchets sont formés de métaux lourds, arsenic, fer, chrome, mercure, silice, titane, et sont reconnus comme des agents toxiques par les Nations Unies s'accumulant dans les éco-système marins. Les boues rouges contiennent aussi du mercure, ce qui peut être dangereux pour le système nerveux des enfants en bas âge et les fœtus.
Alors, il n'a jamais été question d'accuser Alteo d'empoisonnement au mercure, et donc pour dissiper toute ambiguïté, on va citer une étude de l'IFREMER, qui a été commandé par le ministre Ségolène Royale. Elle indique que, je cite, « la Méditerranée semble contaminée par le mercure avec la même amplitude que le reste des océans. » On signale quand même que l'étude reconnait le peu d'informations à ce sujet et recommande d'approfondir les recherches.
Les technologies d'Alteo ont évolués et l'entreprise affirme s'être débarrassée de 89,5 % des toxiques dans ses rejets. C'est beaucoup, n'empêche que les taux d'une grande partie de ces liquides résiduels dépassent les normes légales, selon le Monde. Bref, on continue d'évacuer des déchets, qui, même s'ils sont moins chargés en toxiques que les fameuses boues rouges, qui sont interdites, n'en demeurent pas moins des éléments potentiellement polluants que personne n'a envie de savoir au fond de la belle bleue.