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SNCF : "Je veux rendre légale la grève des verbalisations", annonce Aurélien Saintoul (LFI)

Par La Rédaction

"On ne se met pas en grève de gaité de cœur", selon Aurélien Saintoul. Le député LFI des Hauts de Seine était “L’invité politique” sur Sud Radio.

SNCF
Aurélien Saintoul interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le vendredi 23 décembre, dans “L’invité politique”.

Grève à la SNCF, guerre en Ukraine, tensions internes au sein de la France insoumise, proposition de loi pour sauvegarder les crèches de Noël : Aurélien Saintoul a répondu aux questions de Benjamin Glaise.

 

"Pourquoi la SNCF a mis autant de temps à ouvrir les discussions ?"

La grève des contrôleurs de la SNCF vient perturber le week-end de Noël. Si Aurélien Saintoul ne veut pas s'immiscer dans les choix des organisations syndicales et des salariés, le député LFI fait parti des soutiens des grévistes et de ceux qui engagent "le rapports de force". La grève est "un arrêt de travail justifié par le fait que ceux qui s'arrêtent veulent montrer qu'ils sont utiles à la société", rappelle le parlementaire qui rejette la responsabilité sur la direction de la SNCF et le ministre des Transports. "Pourquoi la direction a mis autant de temps à ouvrir les discussions ? Le ministère a mis très longtemps avant de s'engager", déplore-t-il.

Pour Aurélien Saintoul, "on ne se met pas en grève de gaieté de cœur". Les contrôleurs n'avaient pas d'autres choix que de cesser le travail, selon lui puisque les alternatives à la grève, comme l'arrêt des verbalisations est illégale. Pour éviter "les prises d'otage" des voyageurs, le député annonce vouloir déposer un texte, en janvier, "pour le rendre légal".

"Je demande au gouvernement de décréter l'état d'urgence social"

Si la SNCF a accordé une prime de 600 euros aux contrôleurs, Aurélien Saintoul rappelle "la différence entre la prime et le salaire". "Les gens veulent être payé pour leur travail, pas pour avoir des miettes", estime-t-il. La direction avait déjà augmenté par deux fois les salaires de 6% en deux ans. "Si les gens se mettent en grève, c'est que le pays est en urgence sociale terrible", répond le député insoumis qui appelle Bruno Le Maire et le gouvernement à "décréter l'état d'urgence social".

Selon l'élu, "les Français partagent la colère" même s'ils en pâtissent durant ces fêtes de Noël. "Le vrai sujet est de savoir si l'on peut vivre de son travail", abonde-t-il, rappelant que le salaire médiant est de "1.789 euros". "Au lieu de la réforme des retraites, engagez des moyens importants pour bloquer les prix et augmenter les salaires", lance le parlementaire. Et si les syndicats se retrouvent dépassés par ce collectif de gréviste, "c'est parce que le gouvernement a méthodiquement sapé la situation des syndicats", accuse Aurélien Saintoul. Reste la question de faire grève le week-end de Noël. Emmanuel Macron a émis l'idée de sanctuariser les jours de fête. "Emmanuel Macron trouvera le conseil constitutionnel, les organisations syndicales unies et un front social face à lui", prévient le député de la France insoumise.

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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