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"Sébastien Delogu drague l’électorat algérien" dénonce Elisabeth Lévy

Par La Rédaction

Le député de La France Insoumise (LFI), Sébastien Delogu, était en visite en Algérie depuis jeudi 26 juin. La réaction d'Elisabeth Lévy.

La France Insoumise - Nouveau Front Populaire's MP Sebastien Delogu attends a session of questions to the government at The National Assembly, France's lower house parliament, in Paris on April 8, 2025. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

Sébastien au pays des Soviets ! Ça m'a fait penser aux intellectuels qui visitaient l’URSS et qui y voyaient le paradis du socialisme. Eh bien, Sébastien Delogu a découvert un pays merveilleux, visionnaire sur le plan de la politique intérieure et qui a beaucoup à nous apprendre.... Notamment en matière de répression de l’opposition et d’emprisonnement des écrivains.

Les médias algériens lui ont déroulé le tapis rouge le recevant comme s’il était au minimum le chef de l’opposition : Une interview de 25 minutes sur la TV publique... Un monument de soumission ! Il roucoule avec la présentatrice, qui récite le discours officiel, pour cracher sur la France et ses médias d’extrême droite qui manipulent tout le monde, agressent la population arabo-musulmane et s’acharnent contre l’Algérie.

L'apothéose, c'est quand quand il se plaint de l’acharnement judiciaire et médiatique contre son parti... Il va critiquer la presse et le gouvernement français dans un pays où un journaliste français vient d’être condamné à 7 ans pour avoir déplu au pouvoir, faut le faire. 

Que penser de cette opération ? 

Vous avez raison de parler d’opération. Sébastien Delogu, qui veut être maire de Marseille, drague l’électorat algérien. Le pire, c’est que ça pourrait marcher et que Marseille pourrait connaître cette déchéance. 

Sinon, il a de la chance. D’abord, on n’est pas en guerre avec l’Algérie sinon ses propos relèveraient de la trahison. Surtout, il a de la chance d’être français. Un pays où un député a le droit de raconter n’importe quoi, de cracher sur son gouvernement et de prendre le parti de l’étranger sans être inquiété.

Supposons qu’un député algérien vienne en France, dénonce les médias algériens, et la position algérienne vis-à-vis de la France. Dès son retour, il serait embastillé. Exactement comme l’a été Boualem Sansal dont on connaîtra le sort aujourd’hui. D'ailleurs, Sébastien Delogu n’a évidemment pas prononcé ce nom. Un nom qui restera à jamais, pour lui et pour tous les insoumis qui ont choisi la dictature contre l’écrivain, le synonyme de déshonneur.

Retrouvez toutes les vidéos de nos éditorialistes dans notre playlist dédiée. Rendez-vous dans Le Grand Matin Sud Radio de Jean-Jacques Bourdin pour retrouver l'édito d'Elisabeth Lévy.

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