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Sciences Po Paris adopte une hausse des frais de scolarité et du salaire de son directeur

Sciences Po Paris a adopté une hausse des frais de scolarité pour les étudiants et une augmentation des rémunérations du directeur et de la présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), a indiqué l'école mercredi, des décisions concommittantes critiquées par des syndicats étudiants.

Ludovic MARIN - AFP

Sciences Po Paris a adopté une hausse des frais de scolarité pour les étudiants et une augmentation des rémunérations du directeur et de la présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), a indiqué l'école mercredi, des décisions concommittantes critiquées par des syndicats étudiants.

Ces décisions ont été votées mercredi lors d'une réunion du conseil d'administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), l'un des deux organes de gouvernance de l'école.

Concernant les droits de scolarité, le conseil d'administration a décidé que "pour l'année 2026-2027, ils augmenteront de 1,25% après 0% de hausse en 2025-2026", a indiqué Sciences Po dans une déclaration transmise à l'AFP.

Par ce vote, le CA "valide la politique de Luis Vassy qui vise à ne pas faire de la hausse des frais de scolarité le levier principal de financement de Sciences Po", ajoute-t-elle.

Mais pour des syndicats étudiants (Unef et Union étudiante notamment), cette hausse est "inadmissible" et "injuste", ont-ils souligné dans un communiqué commun publié sur Instagram début décembre.

Un rapport de la Cour des comptes sur Sciences Po publié en avril soulignait que l'augmentation des frais de scolarité à Sciences Po, première source de revenus de l'école, avait atteint "en moyenne 27%" pour le Bachelor et "31% pour le Master" entre 2016 et 2024.

Parallèlement, le conseil d'administration de la FNSP a "voté en faveur d'une hausse de 2,75% de la rémunération de la présidente de la FNSP et d'une hausse de 2,5% du salaire du directeur de Sciences Po", a indiqué Sciences Po, précisant que ces rémunérations étaient "gelées respectivement depuis 2012 et 2013".

Il a été décidé par ailleurs, comme en 2025, d'y adjoindre une part variable sur objectifs (PVO) pour le directeur, s'établissant à 25% maximum de sa rémunération, a indiqué à l'AFP un membre du conseil d'administration.

"Le principe de la part variable a été reconduit pour 2026" et le Comité des rémunérations proposera au Conseil d’administration en mars le versement de cette part pour l'an dernier, en fonction des objectifs atteints, a-t-il précisé.

La rémunération de Laurence Bertrand Dorléac sera ainsi fixée à 37.000 euros bruts pour 2026, et celle de Luis Vassy comprise entre 205.000 euros et 252.000 euros bruts annuels, selon un document adressé aux membres du CA, consulté par l'AFP.

Les syndicats se sont aussi opposés à ces augmentations de rémunérations, estimant que "l'exemplarité budgétaire commence par le haut".

"Alors que les étudiants vont subir une énième hausse des frais de scolarité", cette hausse "n'est ni une nécessité, ni une priorité", a estimé l'Union étudiante dans un communiqué.

AFP / Paris (France) (AFP) / © 2025 AFP

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