Comme à son habitude, Philippe David commence la semaine en « remettant le clocher au milieu du village » — et même deux clochers cette fois : l’un à Paris, l’autre à Boulogne-Billancourt. Deux lieux symboliques de ce qu’il dénonce comme une dérive verbale devenue banale : les attaques contre les Blancs et les « Français de souche », une expression qu’il affirme d’emblée détester.
Mustapha El Atrassi : un sketch qui fait polémique
Il évoque d’abord la séquence qui a fait le buzz ce week-end : celle de Mustapha El Atrassi, humoriste, dont l'extrait circule largement sur les réseaux sociaux. Sur scène, celui-ci appelle les Algériens et les Marocains à cesser de s’insulter entre eux… pour réserver leurs insultes aux « gwers », terme maghrébin péjoratif désignant les Blancs.
Lorsqu’un spectateur visé quitte la salle, El Atrassi le traite de « miskine » — autrement dit, de « pauvre type ». Philippe David s’indigne : et si un humoriste blanc et catholique tenait des propos comparables sur les Arabes ou les Noirs ? Il estime que l'on réclamerait aussitôt son bannissement des salles, des médias, voire des manifestations place de la République.
Matthieu Kassovitz : le goût du mélange… mais pas chez soi
L’éditorialiste poursuit avec Matthieu Kassovitz, entendu sur LCI face à Maxime Lledo, qualifiant les « Français de souche » de « fins de race ». Une expression que Philippe David compare à une insulte du type « résidu de fond de capote », pour souligner son caractère méprisant.
Il rappelle alors que l’acteur-réalisateur, grand défenseur du « métissage », avait pourtant quitté le XXe arrondissement pour Vincennes, invoquant des raisons peu compatibles avec sa posture publique. Il cite notamment un article de Libération datant du 7 janvier 2004, dans lequel Kassovitz justifie son déménagement en évoquant l’insalubrité et les incivilités autour de l’école de ses enfants.
Deux poids, deux mesures ?
Pour Philippe David, ces propos montrent que certains discours haineux sont tolérés tant qu’ils visent les Blancs, alors qu’ils seraient violemment dénoncés dans l’autre sens. Il fustige cette asymétrie dans la condamnation du racisme :
« Le racisme anti-Blancs n’existe pas, paraît-il, puisque ce sont les sociologues qui le disent… Ces mêmes sociologues dont les analyses valent ce que la piquette vaut aux grands crus. » Et de conclure, cinglant : « Marre d’être insulté. Messieurs El Atrassi et Kassovitz, le gwer de fin de race que je suis… vous méprise ! »