Depuis le 10 septembre, les boulangers se sentent menacés. L’insécurité gagne les rues, et de nombreuses professions sont touchées. Illustration avec les boulangeries.
Insécurité : "j’aimerai juste que cela change"
"J’ai eu la visite de la mairie de Paris. Il y a quelques jours. J’ai eu une visite. Quand on dit qu’on m’accompagne, j’aimerai bien des preuves. Je vais devoir lancer une affaire. Ce que j’ai fait il y a dix ans. Dix ans à séduire une clientèle. J’aime ma clientèle, j’aime mon quartier, j’aimerai juste que cela change" explique Sylvie Debellemaniere, boulangère dans le quartier des Halles à Paris. Un quartier durement touché par l’insécurité.
"Tout ce que m’a proposé l’adjoint de Monsieur Weil, qui est arrivé sans prévenir dans la boulangerie quand je faisais une vente, c’est une terrasse. J’ai répondu que ce n’était pas le moment d’installer une terrasse" ajoute la boulangère, faisant allusion aux récents évènements dans les rues de Paris. Suggestion en effet très pertinente…
« On aimerait bien foncer dans le tas »
Sylvie essuie actuellement des représailles pour son action. "Les vendeurs de crack et les toxicomanes passent devant la boutique en disant que je suis la boulangère de l’enfer" lance-t-elle. Pour Ariel Weil, la situation "fluctue" au niveau du trafic et de la violence. Pour le reste, "c’est à la police nationale de régler ces trafics". Une non-réponse, donc.
Pour Mathieu, du syndicat Alliance Police, qui compatit avec Sylvie, "on a assisté après les JO à un retour des trafics et de la délinquance. On a eu un premier bilan en juin 2025 : 3500 contrôles et 250 interpellations. Le temps judiciaire ne correspond pas à l’immédiateté de la réponse qu’attendent les citoyens. On aimerait bien foncer dans le tas, mais cela ne nous aidera pas à interpeller les trafiquants" conclut-il sur Sud Radio.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !