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"Le vrai sujet c’est la censure, pas la destitution. Ça n’arrivera pas" affirme Arthur Delaporte

Arthur Delaporte, député PS du Calvados, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Arthur Delaporte
Arthur Delaporte, interviewé par Jean-Marie Bordry sur Sud Radio, le 28 août 2024, dans “L’invité politique”.

Les députés PS sont-ils prêts à voter une motion de destitution contre Emmanuel Macron ? La gauche peut-elle éclater ? Arthur Delaporte a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.

"La manifestation, c'est la culture de la gauche"

Lors du dernier bureau national du PS, particulièrement houleux, l'opposition à la direction s'est clairement faite entendre. Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, accuse la direction d'appeler à participer à l'émeute. Pour elle, manifester le 7 septembre avec la France Insoumise, c'est comme appeler à une émeute. "J'apprécie beaucoup Hélène Geoffroy, mais parfois il faut éviter de caricaturer les choses" répond Arthur Delaporte. "La manifestation, c'est la culture de la gauche. C'est ce que nous avons fait pendant la réforme des retraites. Et je ne crois pas qu'à l'époque, Hélène Geoffroy ait dit que c'était des émeutes".

"Il faut raison garder, d'autant que ce n'est pas les dangereux insoumis qui ont appelé à manifester, mais les gentils CGTistes et des organisations syndicales. Même si on n'appelle pas en tant qu'organisation de PS à aller dans la rue, on peut tout à fait comprendre celles et ceux qui y vont pour manifester leur colère. Moi, j'y serai" affirme le député. Il précise qu'Hélène Geoffroy, la patronne du Conseil National du PS, "représente à peine 15% du parti. Elle est très minoritaire".

"Le vrai sujet, ce n'est pas la destitution, c'est la censure"

LFI, qui est le premier groupe du NFP, souhaite porter une motion de destitution contre Emmanuel Macron. Combien de députés socialistes sont-ils prêts à la voter ? Arthur Delaporte souligne qu'il y a "d'un côté une motion de censure, qui est la manière de faire tomber un gouvernement. Et de l'autre l'hypothèse évoquée par les Insoumis d'une procédure de destitution". Mais "pour faire une destitution du président de la République, il faut deux-tiers de députés et deux-tiers des sénateurs". "Aujourd'hui, le vrai sujet, ce n'est pas la destitution, c'est la censure". "La destitution, ça n'arrivera pas, on n'a pas de majorité pour ça, donc arrêtons de perdre du temps sur des non-hypothèses, et concentrons-nous sur l'essentiel".

"Notre position est extrêmement claire" ajoute Arthur Delaporte. "Concentrons-nous sur ce qui peut être utile pour arrêter ce coup de force démocratique que le président de la République tente. Ça s'appelle la censure". "Tout gouvernement qui sera la perpétuation du macronisme sera évidemment censuré par les députés socialistes". Au sein du NFP, "c'est vrai qui'l y a des divergences de fond". Mais "on est capables de parler d'une même voix sur l'essentiel". "La gauche est la formation, la plus unie, même si évidemment il y a des expressions divergentes. Ça s'appelle la démocratie".

"CNews met une idéologie d'extrême droite au pouvoir"

Lucie Castets est toujours la prétendante du NFP pour former le nouveau gouvernement. Pour Arthur Delaporte, elle est "le trait d'union de la gauche. C'est elle qui a la légitimité pour nous représenter collectivement". Lucie Castets a affirmé que si les gens votent RN, c'est parce qu'ils regardent CNews. Qui leur apprend à croire que le problème c'est les Noirs et les Arabes. Sa réponse pour faire baisser le vote pour le RN est de réguler les médias. "Bien sûr !" confirme Arthur Delaporte. "Quand on a une chaîne télé qui a été condamnée à 18 reprises par l'Arcom, qui par ailleurs va avoir de vrais sujets de pluralisme et de diffusion de fausses informations, on a un vrai problème démocratique".

"Selon Lucie Castets, quand dans une démocratie on a une chaîne télé qui ne fait pas son travail, qui diffuse des fausses informations, qui maltraite le débat démocratique, oui, il faut la réguler. Parce que sinon, ça participe à fausser les élections". "Ça veut dire lutter contre le monopole par exemple de M. Bolloré, qui utilise ses médias. Ça veut dire imposer aux chaînes des obligations de déontologie et c'est ce qui se passe à CNews. Il faut empêcher la diffusion de fausses informations. Mais il faut aussi faire en sorte qu'il n'y ait pas une personne qui contrôle Europe 1, Paris Match, CNews". "CNews met une idéologie d'extrême droite au pouvoir" dénonce le député.

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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