OPINION SUD RADIO – Nouvel éditorialiste du Grand Matin Sud Radio, Robert Ménard a estimé ce lundi qu'Elisabeth Borne, la ministre de l'Education Nationale, n'avait pas le sens des priorités en cette rentrée des classes. Plus largement, le maire de Béziers pointe du doigt le non-sens des réalités des femmes et hommes politiques.
« Comme tous les maires de France et de Navarre, l'été, ça sert à faire un certain nombre de travaux dans les écoles, explique Robert Ménard, le maire de Béziers et nouvel éditorialiste du Grand Matin Sud Radio. On en a fait à Béziers, dans les cours, dans les cantines. Bref, on fait l'inspecteur des travaux finit. A la rentrée des classes, on arrive et on voit si ça va bien ou si ça va mal. Ce qui me saute aux yeux, c'est quoi ? C'est que si on ne fait pas des efforts pour les écoles, ce sont les villes qui s'en occupent car l'État n'est pas toujours au rendez-vous. Mais ça ne vous étonnera pas.
"Les maires sont un peu moins débiles que les autres"
On nous demande plein de choses, en particulier de dédoubler les classes... Bien sûr, c'est mieux d'avoir une institutrice ou un instituteur pour 25 gosses sans avoir un pour 12 ou 13 gosses... Mais ça ne vous aura pas échappé qu'il faut trouver des classes pour faire ça. Et pour trouver des classes, il faut construire des classes. Et pour construire des classes, il faut de l'argent. Et contrairement aux politiques nationaux, moi, je ne peux pas faire comme ça des promesses sans qu'il y ait l'argent concrètement.
C'est pour ça que les maires sont un peu moins débiles que les autres. Quand ils font une promesse, ils sont bien obligés de la tenir, de trouver l'argent. Et quand vous n'augmentez pas les impôts, ça veut dire qu'il faut faire des économies. On est dans la même logique, mais on l'applique au jour le jour. C'est ça la différence. »
"Il faut être barjot..."
« Mais en cette rentrée des classes, ce qui me fait sursauter, sauter, scandaliser, ce sont les priorités d'Elisabeth Borne, notre ministre de l'Education nationale. Bien plus important que les mauvais résultats dans les écoles, bien plus important que l'absence d'autorité, bien plus important que les réseaux sociaux qui nous pourrissent la vie et qui pourrissent la vie de nos gosses, elle, elle veut dégenrer la phrase inscrite sur le fronton du Panthéon. Vous vous rappelez, aux grands "Hommes", la patrie reconnaissante. Elle trouve qu'aux grands "Hommes", ça ne lui va pas, il faudrait rajouter aux grandes femmes.
Mais enfin, attendez, il faut être barjot, pardon de le dire, il n'y a pas d'autre priorité que ça ?! Elle n'a que ça à foutre maintenant que de nous expliquer qu'il faut dégenrer la phrase sur le Panthéon. En plus, c'est tellement débile qu'il y a un certain nombre de femmes qui y sont rentrées récemment. »
"Nos hommes politiques sont complètement à côté de la plaque !"
« Je suis sidéré. Pourquoi je suis en colère ? C'est parce nos hommes politiques et elle en particulier sont complètement à côté de la plaque ! Ils vivent où ? Qu'est-ce qu'elle fait ? Madame Elisabeth Borne vit dans quel pays ? Elle vit face au Panthéon et ça la dérange ? »
« Qu'elle aille dans une école, moi je vais lui expliquer les problèmes qu'il y a à la rentrée ! Honnêtement, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ils sont à côté de la plaque. C'est comme notre Premier ministre : ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, comme ils ne sont pas dans les préoccupations des gens, les gens ne leur font plus confiance... »