Yannis Débiche n’est pas un militant. Il est un père brisé, qui refuse que la mort de son fils Eden, survenue le 30 avril 2020, soit classée sans suite. Né avec un retard de croissance intra-utérin, Eden présentait des signes alarmants dès la naissance ignorés par le corps médical : absence de cils, sourcils, cheveux, pâleur extrême, besoin d’un lit chauffant… « C’était déjà un enfant qui devait nécessiter une surveillance particulière », a-t-il raconté sur l'antenne de Sud Radio.
« Je suis rentré chez moi avec un enfant qui n’avait pas les forces de vivre »
Malgré les alertes répétées des parents, les médecins minimisent les symptômes. « À chaque fois, ça a toujours été la même réponse : ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de problème. On m’a dit que tout allait bien, alors que mon fils était en train de mourir. » Ce déni médical se poursuit jusqu’à la sortie de l’hôpital, alors qu’Eden ne pèse que 2,250 kg, fragile et non surveillé.
« Je suis rentré chez moi avec un enfant qui n’avait pas les forces de vivre. » À peine rentré chez lui, son état se dégrade rapidement.
« Une cascade d’erreurs médicales, de négligences, de dossiers médicaux incomplets »
Le 15 mars, Eden est hospitalisé pour une arthrite du genou. Il a toujours son cordon ombilical après 34 jours, présente des lésions cutanées inquiétantes… mais les examens ne sont pas faits. Et les mensonges commencent. « On nous confirme que tout a été fait, et l’expertise révélera que rien n’a été fait. » Des documents falsifiés, des spécialistes jamais consultés, des erreurs monumentales : le dossier médical est truffé d’incohérences.
« Une cascade d’erreurs médicales, de négligences, de dossiers médicaux incomplets, insiste-t-il. On m’a menti en face, sans trembler. Et aujourd’hui, personne ne répond. »
🔴 Témoignage : 5 ans après le décès d’Eden, le combat de sa famille ne fait que commencer !
— Sud Radio (@SudRadio) September 27, 2025
🗣️ "Au moment des faits, le corps médical nous a dit, circulez il n'y a rien à voir. Aucun spécialiste n'a été consulté." : Yanis Debbiche, papa du petit Eden pic.twitter.com/2NRpJMDeGU
« Je ne veux pas de vengeance. Je veux la vérité. Une vérité complète, sans omission »
« On veut me faire croire que c’est la faute à pas de chance. Circuler, il n’y a rien à voir ! Mais moi, je sais que c’est la faute à des gens. » Yannis Débiche dénonce un mur de silence et de dissimulation. « De nombreuses personnes convoquées par l’expert ne se sont jamais présentées. » Des éléments cruciaux ont été cachés, des expertises ont révélé une désorganisation totale.
« Ce n’est pas normal qu’on m’annonce encore aujourd’hui qu’il y aurait potentiellement un jugement en 2030 ou en 2033. Je ne veux pas de vengeance. Je veux la vérité. Une vérité complète, sans omission. »
« Ils ont détruit ma vie. Ils ont détruit notre vie »
Ce combat judiciaire est aussi un combat personnel. « Ils ont détruit ma vie. Ils ont détruit notre vie. Mais j’arrive uniquement à tenir grâce au soutien de ma famille, de mes proches, de mon avocat. » Malgré l’épuisement, Yannis refuse de baisser les bras. Il a lancé le mouvement « Justice pour Eden » sur TikTok, rassemblant plus de 20 000 soutiens.
« Je ne suis pas un militant. Je suis juste un père qui refuse d’enterrer son fils dans le silence. Je vis dans le noir depuis plus de 5 ans. »
« Eden mérite qu’on dise ce qui s’est passé. Pas qu’on le cache sous des dossiers classés »
Ce père endeuillé ne demande pas vengeance, mais vérité. Une vérité complète, sans omission, sans mensonge. « Eden mérite qu’on dise ce qui s’est passé. Pas qu’on le cache sous des dossiers classés. J’attends que la vérité soit faite et qu’elle ne soit pas uniquement partielle. » Pour que justice soit rendue à Eden.
Mais son témoignage est également un appel à la conscience collective, un cri contre l’indifférence, un refus de l’oubli. Son combat est celui de tous les parents qui refusent que l’erreur médicale devienne une fatalité.
Pour suivre son combat et lui apporter votre soutien : TikTok – « Justice pour Eden »