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Juan Branco : "on ne croit plus en la parole du politique"

Par Jean Baptiste Giraud

Le peuple a-t-il perdu son pouvoir ? Pour en parler, l’avocat Juan Branco était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio le mardi 4 avril dans "Bercoff dans tous ses états », pour son livre Coup d’état, manuel insurrectionnel, édité aux éditions Au diable vauvert.

Juan Branco
Juan Branco, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Dans un monde politique que Juan Branco analyse comme crypté, analysé, fiché, l’avocat dénonce la pensée de marché, et la reprise du pouvoir par le peuple. Ce dernier a-t-il encore le pouvoir en France face aux institutions ?

Politique : "sortir d’un envoûtement qui s’effondre de lui-même"

"Nous nous attendions à un silence absolu, pour une raison très simple. C’est une arme de guerre au sens politique du terme, qui frappe au cœur de la machine et qui donne les instruments pour s’émanciper" explique Juan Branco, au sujet de son dernier livre Coup d’état, manuel insurrectionnel, édité aux éditions Au diable vauvert. Pour l’avocat, la crise sanitaire a démontré qu’il fallait "sortir d’un envoûtement qui s’effondre de lui-même". "On ne croit plus en la parole de l’État, en la parole du politique" ajoute-t-il.

Pour reconstruire un édifice politique démocratique, "qui appartienne au peuple et qui recrée de l’adhésion", Juan Branco en est convaincu, "il faut rompre les murs. À système constant cela ne fonctionnera pas". Décapiter, faire rendre gorge, mettre en prison les magistrats. Dans son dernier livre, Juan Branco ne mâche pas ses mots. C’est le moins que l’on puisse dire. "Des figures littéraires dont le lecteur sincère se rendra compte" explique-t-il, se défendant d’être le nouveau Robespierre.

Une violence légitime ?

"Tant que la violence est invisible, vous n’avez pas à vous sentir responsable" lance Juan Branco. Mais la violence dont parle l’avocat dans son livre, "il faut la mettre en proportion avec la violence que ces systèmes génèrent". Le révolutionnaire qui s’exprime n’a-t-il pas la tentation de se venger du milieu dans lequel il est né ? "Pardonnez moi d’être un vrai démocrate et de prendre au mot ceux qui se prennent pour le peuple" argue-t-il.

"J’ai vu comment ce système produisait de l’avidité et de la laideur dans le monde. Je considère que pour eux-mêmes, il serait bon de renverser, de passer à une bascule qui permettrait au peuple de se responsabiliser, et donc de s’unifier. Si vous permettez au peuple de prendre ces décisions, il va chercher de la cohésion, alors qu’aujourd’hui il est divisé et fragmenté" conclut l’avocat sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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