Chez les Élissalde, le rugby n’est pas une passion. C’est une tradition, un ADN. Né à La Rochelle en 1977, Jean-Baptiste est le fils de Jean-Pierre Élissalde, ancien demi de mêlée international et entraîneur reconnu du Stade Rochelais ou de l’Aviron Bayonnais.
Dans cette famille charentaise, les ballons sont partout, les biberons sont ovales, le rugby transpire entre les générations.
L’envol toulousain
Très tôt, Jean-Baptiste marche sur les traces de son père. Évoluant au même poste, il est surnommé « le rat » en raison de son gabarit (1,72m / 75kg) et sa capacité à s’infiltrer dans les moindres espaces. Dès la fin de sa formation au lycée en 1997, il débute en professionnel avec le Stade Rochelais.
Doté d’un jeu au pied chirurgical, avec plus de 2000 points en carrière, Élissalde s’impose très vite dans l’élite. En 2002, au moment où La Rochelle descend en Pro D2, lui rejoint Toulouse, temple du rugby de mouvement.
Bleu de cœur
À l’époque, la concurrence est rude à la charnière : Frédéric Michalak, Yann Delaigue ou Jean-Frédéric Dubois occupent les postes. Mais Jean-Baptiste Élissalde s’accroche, travaille et gagne. En huit ans, il empile les titres : deux Boucliers de Brennus (2008, 2012) et trois coupes d’Europe (2003, 2005, 2010).
Des années où il s’impose également chez les Bleus. Avec 35 sélections dans sa carrière, il est de l’exploit face aux All Blacks lors des quarts de finale de la Coupe du monde 2007.
Du terrain à la touche
À peine les crampons raccrochés en 2010, il enfile le survêtement. Le Stade Toulousain, sous la houlette de son mentor Guy Novès, lui confie la charge des lignes arrières. Le succès est immédiat. Élissalde connaît le club, les hommes, le jeu et naturellement les résultats suivent : deux titres en 2011 et 2012.
Mais le vent tourne. En 2017, après 15 ans de vie toulousaine, il quitte le club pour rejoindre Marcoussis et le staff des Bleus aux côtés de Jacques Brunel. « Une page se tourne, avec émotion mais sans amertume », disait l’ancien demi de mêlée à l’époque.
Il remporte un dernier Brennus en 2022 lorsqu’il est dans l’encadrement de Montpellier aux côtés de Philippe Saint-André et Olivier Azam et est élu dans le meilleur staff de la saison par ses pairs la même année.
Un retour dans les médias
Désormais, depuis sa mise en retrait des terrains, Jean-Baptiste Elissalde s’adonne à sa passion de l’œnologie dans les vignobles du Bordelais à Saint-Émilion, tout en gardant un œil sur le rugby. « Parler rugby c’est toujours un plaisir, ça reste toujours une passion qui me tient en alerte », avoue-t-il.
Cette nouvelle aventure chez Sud Radio ne sera pas sa première apparition dans les médias. «J’ai déjà été consultant pour le journal L’Équipe, pour Canal+ aussi. Mais être consultant à la radio ce sera une première. J’ai envie d’être le plus clair et pertinent possible pour le grand public. D’avoir un œil sur le côté technique car c’est ce qu’on va me demander. Quoi qu’il arrive c’est une bonne expérience. Du moment où on parle rugby je sais que je ne serai pas complètement largué », s’amuse-t-il.
« Essayer d’être le plus objectif possible »
Cette saison, Jean-Baptiste Élissalde rejoint une équipe rugby qu’il « écoutait déjà un peu ». Aux côtés des piliers François Trillo et Philippe Spanghero avec qui il « s’entend très bien » mais également de « l’atypique » et « incopiable » Daniel Herrero, il sera chaque week-end en direct sur notre antenne pour décrypter l’actualité du Top 14 et de la Pro D2.
Et s’il doit commenter Toulouse, Montpellier ou La Rochelle, Jean-Baptiste Élissalde l’assure en rigolant, il va « essayer d’être le plus objectif possible même si ce sera compliqué... »