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Incendies dans l'Aude : comment des chèvres ont empêché les flammes de progresser

Les incendies de cet été dans l’Aude ont ravagé pas moins de 17 000 hectares. Le feu avait début le 5 août. Bilan : des terres parties en fumées, un mort, et 19 blessés. Le plus gros incendie que la France n’ai jamais connu. Dans certaines zones, les flammes ont été stoppées par… des chèvres […]

Luc Castan, sur les incendies dans l’Aude, invité d’Alexandre Jardin sur Sud Radio.
Luc Castan, sur les incendies dans l’Aude, invité d’Alexandre Jardin sur Sud Radio.


Les incendies de cet été dans l’Aude ont ravagé pas moins de 17 000 hectares. Le feu avait début le 5 août. Bilan : des terres parties en fumées, un mort, et 19 blessés. Le plus gros incendie que la France n’ai jamais connu. Dans certaines zones, les flammes ont été stoppées par… des chèvres !


Les incendies stoppés grâce à des chèvres

"L’été est fini et j’aimerai que l’été prochain, on ne brûle pas". "Au début de l’incendie, j’ai dû évacuer les chèvres dans la nuit parce que les pompiers nous avaient averti. On nous a descendu au village, sur le terrain de rugby. Je suis remonté ensuite dans la garrigue où j’ai rencontré un commandant des pompiers. Il m’a demandé si c’était moi qui avait mis les chèvres ici. Il m’a remercié du fond du coeur car ils avaient pu stopper le feu grâce aux chèvres qui avaient pâturé à cet endroit-là" explique l’agriculteur interviewé au micro d’Alexandre Jardin.

"Plus il y aura d’animaux, moins le feu passera. Le pastoralisme nettoie le sol, et il ne peut plus passer" ajoute-t-il. "J’ai été stupéfait. Le feu s’est arrêté net à l’endroit où j’avais mis mes chèvres. Le sol a pu brûler légèrement, mais pas beaucoup. Il n’a plus progressé à partir de là" lance-t-il. Pourtant aujourd’hui, les pouvoirs publics s’opposent à la présence d’animaux dans les garrigues. 


Une loi napoléonienne à l’origine du problème

"C’est une loi qui date de Napoléon. Les chèvres ne sont pas admises dans les garrigues, parce qu’elles mangeraient tout. Ce n’est pas vrai. Nous sommes des professionnels et nous savons ce que nous faisons. On ne va pas laisser un troupeau dans une forêt, pâturer pendant 24 heures, on nettoie ce qu’il y a à nettoyer. On ne va pas tout esquinter. Dans le Sud, il faut laisser faire les chèvres et les brebis" estime cet éleveur.

De son côté, Luc Castan, le maire de Roquefort des Corbière, conclut sur Sud Radio qu’il s’est battu il y a deux ans contre l’ONF et les pouvoirs publics, afin que les troupeaux puissent venir dans la garrigue. "Je pensais que les responsables ne pouvaient être aussi bêtes. Pour arrêter un feu, il faut arrêter le combustible. On ne veut pas remettre les terrains à nus. On veut juste nettoyer le terrain pour empêcher les flammes d’avancer". Une leçon pour éviter les incendies l'été prochain ?

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