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Google et Amazon : quand l'IA supprime des emplois et relance le nucléaire

En 24 heures, la suppression de 14 000 postes chez Amazon au profit de l'Intelligence artificielle et la réouverture d'une centrale nucléaire par Google pour ses ressources énergétiques interroge. Focus sur un double impact particulièrement néfaste.

L'intelligence artificielle s'invite dans l'artisanat
L'intelligence artificielle s'invite dans l'artisanat

Les paroles du patron d’Amazon, Andy Jassy, prononcées en juin dernier ne sont pas restées sans suite. Annonçant vouloir “Devenir plus fort, en réduisant davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux et en réaffectant des ressources. Cela impliquera des réductions dans certains domaines”, le boss de l’entreprise américaine de commerce en ligne n’a pas tardé à mettre ces mesures à exécution.

Ce mardi, Amazon a annoncé la suppression de 14 000 postes en faveur du développement de l’intelligence artificielle au sein de son entreprise. Une première coupe sombre dans ses effectifs annonciatrice d'une seconde vague qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.

160 000 de postes en moins d'ici à 2027

Selon de nombreux médias américains, la multinationale fondée en 1994 s’apprêterait à supprimer encore 15 000 postes supplémentaires d’ici les prochains mois. Des postes amputés visant principalement les cols blancs (ressources humaines, publicité, cadres, etc.).

Nouveau combat des géants du numérique

Malgré une efficacité boostée, cette nouvelle politique ne manque pas d’inquiéter aux États-Unis. En effet, si Amazon reste aujourd’hui le deuxième employeur aux USA avec 1,2 million de salariés, la question des emplois, notamment dans les entrepôts, se pose également. Selon le New York Times, la compagnie devrait renoncer à plus de 160 000 embauches d’ici 2027.

En dehors du facteur travail, le développement de l’intelligence artificielle mène aussi les géants de la tech à se développer de manière spectaculaire. C’est le cas de Google, qui a annoncé vouloir rouvrir une centrale nucléaire située dans l’Iowa.

En effet, en raison de l’explosion de la demande énergétique de l’intelligence artificielle (une image générée par l’IA consommerait 5 litres d’eau !), le nouveau combat des géants du numérique réside aujourd’hui dans la course à l’approvisionnement électrique.

Des datas center qui consomment autant que la France en un an

Ainsi, l’entreprise de Jeff Bezos, associée au groupe américain NextEra Energy, a trouvé la solution en relançant la mise en service dès 2029 de la centrale nucléaire de Duane Arnold, dans l’Iowa. Endommagée par une tempête, la centrale nucléaire était fermée depuis 2020.

Pour Google, miser sur l’investissement d’une centrale nucléaire est également un moyen de respecter ses engagements écologiques, et pour ça, l’entreprise va devoir cravacher. Aujourd’hui déjà, les centres de données qui alimentent les modèles d’IA consomment désormais près de 415 térawattheures par an, c’est-à-dire autant que la France entière. Évidemment, les chiffres ne vont faire que grimper et, selon certains experts, cette consommation devrait même doubler d’ici 2030.

Suppressions d’emplois et dépenses énergétiques dépassant ou équivalentes à celles de certains pays, les géants de la tech sont déjà dans les starting-blocks de la course à l’IA et s’apprêtent, sans concertation, à faire entrer le monde dans l’ère de l’intelligence artificielle.

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