single.php

"Fonds Marianne" : députés RN et sénateurs PS veulent faire la lumière sur ce fonds opaque

Par Maxime Trouleau

Après les révélations de plusieurs médias sur le "fonds Marianne", les députés du RN et les sénateurs du PS veulent l'ouverture d'une enquête.

Marlène Schiappa
Marlène Schiappa ouvre, mardi 20 avril 2021, ses états généraux de la laïcité, vivement critiqués après le vote de la loi Sécurité. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

Députés RN et Sénateurs PS quasi main dans la main. Tous veulent faire la lumière après le scandale de l’affaire du "fonds Marianne". Plusieurs centaines de milliers d’euros devaient lutter contre le séparatisme après la mort de Samuel Paty mais ce financement opaque a fait polémique. Pourquoi ? Car, notamment, l’une des associations, créée 13 jours après la mort de Samuel Paty, interroge. Elle est soupçonnée d’avoir créé des clips, des vidéos faisant la promotion du partie de la majorité d'Emmanuel Macron. Des messages à caractère politique critiquant "les extrêmes" que sont la Nupes et le RN.

"On pense qu’on est plus proche du scandale d’Etat qu’autre chose"

En tout, deux associations sont dans le viseurs des révélations faites par le journal Marianne, France 2 et Mediapart. Sur les 2,5 millions d'euros alloués à ce "fonds Marianne", environ un demi-million n’auraient pas vraiment servi à lutter contre le séparatisme... ce qui était pourtant le but de ce "fonds Marianne" crée en avril 2021 par Marlène Schiappa.

Les députés du Rassemblement National et les sénateurs du Parti Socialiste ont donc demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. Rachid Temal, sénateur socialiste évoque même "un scandale d'État" à nos confrères de Public Sénat. "Si le gouvernement est pleinement rassuré sur l’utilisation du fonds Marianne, il n’y a pas de sujet, dit-il. Mais on pense qu’on est plus proche du scandale d’Etat qu’autre chose, au regard de tous les éléments que nous avons" a-t-il précisé.

Marlène Schiappa évoque des "mensonges"

Cette commission d’enquête, côté sénateurs, est encore loin d’être ouverte cependant. Le PS va devoir bénéficier du soutien des autres partis du Sénat car elle ne peut plus "imposer" cette enquête. Le PS ayant déjà utilisé son "droit de tirage". Le parquet de Paris, lui, donnera également une décision sur une éventuelle ouverture d’enquête, cette fois-ci judiciaire. Elle s'est dite être en possession de l'intégralité de ce signalement.

Face à ces accusations, Marlène Schiappa s'est défendue. "Parler de détournement d'objet ou de financement de campagne est faux et mensonger", a expliqué le cabinet de la secrétaire d'État à l'AFP.

L'info en continu
13H
12H
09H
08H
Revenir
au direct

À Suivre
/