single.php

Cédric Jubillar : "Quand j'ai dit avoir mis le corps à la ferme qui a brûlé... c'était de l'ironie"

Au procès de Cédric Jubillar, un ancien codétenu affirme que l’accusé lui aurait avoué s’être « débarrassé » de son épouse Delphine. Jubillar dément fermement, qualifiant ces propos de « mensonges ».

jubillar procès cédric delphine
Cédric Jubillar dans le box des accusés (Ed JONES - AFP/Archives)

Un ancien codétenu de Cédric Jubillar a affirmé mercredi devant la cour d'assises du Tarn que l'accusé lui avait confié en prison s'être "débarrassé" de son épouse Delphine, ce que le peintre-plaquiste a qualifié de "mensonge".

"95% de ce qu'il dit est faux", a déclaré l'accusé après le témoignage de son ancien voisin à l'isolement, à l'automne 2021 à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, surnommé "Marco".

Accusé du meurtre de sa femme disparue fin 2020, Cédric Jubillar, 38 ans, a cité les deux seules choses vraies, selon lui, dans le propos de son ex-compagnon de détention: "que j'étais le plus grand cocu de France" et "que j'ai dit avoir mis (le corps) à la ferme qui a brûlé".

"Tout le reste n'est que mensonge de sa part"

"Il me gavait à poser tous les jours la question, j'en ai eu marre", a-t-il ajouté, "tout le reste n'est que mensonge de sa part".

"C'était de l'ironie, certes de mauvais augure, mais c'étaient des blagues", a-t-il affirmé en réponse à une question d'un avocat des parties civiles qui lui rappelait qu'il avait tenu ce type de propos à d'autres personnes.

"J'ai pété les plombs, j'ai vrillé"

L'ancien prisonnier, Marco, venu témoigner à Albi, en provenance du Portugal où il vit désormais, a raconté que Cédric Jubillar lui avait confié, à travers la fenêtre du quartier d'isolement, selon lui après avoir découvert un échange entre Delphine et son amant: "j'ai pété les plombs, j'ai vrillé", avant d'ajouter: "c'est sorti cash".

Pour la défense, Me Emmanuelle Franck affirme que l'ancien prisonnier, dont la remise en liberté avait été refusée en raison de sa "dangerosité" le 23 septembre 2021, avait en fait été libéré le 4 octobre de la même année, après qu'une personne anonyme a proposé de faire des révélations, le 28 septembre, et fait une demande de remise en liberté le lendemain.

"Je ne peux pas laisser dire une chose comme ça", s'est alors insurgé Nicolas Ruff pour le ministère public, "on n'est pas dans un Etat policier, c’est quelque chose de grave".

L'info en continu
19H
17H
16H
15H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/