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Au cœur de la Police aux Frontières dans le port de Marseille

Par Lionel Maillet

REPORTAGE SUD RADIO - Comment travaille la Police aux frontières qui veille sur tout ce qui entre en France et contrôle des centaines de milliers de voitures tous les ans. Immersion au cœur du port de Marseille où 650 000 passagers y empruntent des ferries chaque année.

port ferries marseille PAF
Chaque année, 650 000 passagers empruntent les ferries sur le port de Marseille © AFP

Branche spécialisée de la Police nationale française, la Police aux Frontières plus communément appelée PAF est chargée de la surveillance et du contrôle des frontières. Parmi ses missions principales : le contrôle aux frontières, la lutte contre l’immigration irrégulière, la gestion des centres de rétention administrative (CRA) et la sécurité aéroportuaire et ferroviaire.

Véhicules volés, clandestins, contrefaçons

Chaque année, 650 000 passagers empruntent les ferries sur le port de Marseille. Les équipes dédiées de la PAF veillent sur tout ce qui entre en France , contrôlent des centaines de milliers de voitures pour y déceler les véhicules volés, mais traquent également les clandestins et les contrefaçons. À peine sortis d'un ferry en provenance de l'Algérie, les premières voitures suspectes sont directement envoyées à la pesée avec leurs bagages entassés sur les toits. « Stop ! Là, je pense qu'on voit que ça a l'air un peu chargé vu l'arrière du véhicule. Si ça dépasse, ça ne peut pas partir », explique l'un des officiers en charge de ces opérations de contrôle, au micro de Sud Radio.

« Les clandestins s'aménagent un coin dans les remorques »

Les remorques sont aussi inspectées : « Celle-ci, on voit qu'elle est détériorée, souligne un autre officier. Ça reste une porte d'entrée possible pour un clandestin qui veut se dissimuler. Quand l'un rentre dans une remorque, il sait qu'il en a pour à peu près 48 heures dedans. Donc en général, les clandestins sont équipés et s'aménagent un coin. C'est une expédition, pour eux, qui est prévue. Ce n'est pas une traversée en mer sur un radeau. »

Des plaques d'immatriculation passées au crible

Les plaques d'immatriculation sont également passées au crible, comme celle de cette Opel Astra qui attire l'attention du commandant Emmanuel Grosjean : « C'est un véhicule qui arrive de Belgique avec une plaque fantaisiste vissée. Il faut vérifier qu'il ne soit pas volé. Ils partent après à l'exportation dans les pays du Maghreb. Une fois qu'ils sont là-bas, on n'a plus moyen de retrouver quoi que ce soit. »

Gênes-Barcelone-Marseille : le triangle du trafic des véhicules

Pour lutter contre ces réseaux, il faut avoir l'œil sur tout, à commencer par les cartes grises et les papiers d'identité qui sont examinés à la loupe. « Sur les trafics de véhicules, ça tourne souvent entre Gênes, Barcelone et Marseille, précise Alain Senes, le chef de la PAF. Quand l'étau se resserre sur Gênes, les trafiquants se reportent sur Marseille ou Barcelone. Le trafic évolue en fonction des endroits où la surveillance diminue. » Celle de la Police aux Frontières, elle, ne fait que s'accroître au fil des mois vu la montée en puissance, l'intensité et le degré d'ingéniosité, parfois, des trafics divers et variés.

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