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Alcool et drogue au travail : les intérimaires en première ligne

Une nouvelle étude sur l’alcool et la drogue au travail met en lumière une consommation banalisée, silencieuse, parfois collective.

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Quelle présence de l'alcool et de la drogue au travail ? (c) AFP

L’alcool et la drogue sont de plus en plus présents dans un cadre professionnel. 5% des travailleurs testés depuis le début de l’année se sont révélés positifs à l’alcool et aux stupéfiants. Notamment dans le BTP, les transports, l’industrie et l’énergie. Ces tests positifs ont doublé depuis 2017, avec une hausse de 107% en huit ans.

Drogue au travail : de plus en plus de cocaïne

Dans les entreprises, les salariés consomment-ils de plus en plus d’alcool et de drogue ? "Nous ne sommes pas sociologues pour analyser ces phénomènes, mais c’est ce que l’on observe, confirme Jean-Jacques Cado, président d’Aperli, société spécialisée dans la prévention des risques en entreprises. Nous avons été les premiers surpris en réalisant cette étude. Il était exceptionnel que nous ayons des tests positifs à la cocaïne. Mais là, nous les voyons se multiplier."

Ainsi, cette enquête iThylo recense 13 fois plus de cas positifs détectés en 2025 qu'en 2017. "Autrefois réservée à certains milieux festifs ou cadres urbains, elle s’est aujourd’hui installée jusque sur les chantiers, dans les entrepôts ou les ateliers, comme en témoignent plusieurs cas groupés." "Je pense notamment à un chantier de BTP testé en début d’année : sur 24 personnes, huit étaient positives à la cocaïne. Ce sont des personnes restées plusieurs jours ensemble, et l’une d’entre elle en a ramené. Il existe aussi des modes de travail propices à des consommations de groupe."

Les intérimaires surreprésentés

La présence d’alcool en entreprise est moins nouvelle. "L’addiction est une maladie, cela touche toutes les catégories, rappelle Jean-Jacques Cado, président d’Aperli. De grandes études ont montré davantage de consommation sur certains secteurs. Mais certaines catégories de travailleurs sont plus touchées que d’autres." Cette étude nommée "Révéler ce qui ne se voit pas" souligne que les travailleurs précaires, surtout les intérimaires, sont particulièrement concernés.

En cause : des horaires décalés, des logements précaires et une faible intégration. Ainsi, de façon globale, plus de 5,3% des travailleurs ont été testés positifs à l’alcool ou aux stupéfiants, contre 2,6% en 2017. Autre constat : "les intérimaires sont surreprésentés : 18% des personnes positives à l’alcool sont des intérimaires. Par contre, on est à 25% sur le cannabis, et 31% dans les tests positifs enregistrés à la cocaïne sont des intérimaires."

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