Tension maximale sur le Central: la N.1 mondiale Aryna Sabalenka a samedi en finale de l'US Open une ultime occasion de gagner un titre du Grand Chelem en 2025, face à Amanda Anisimova qui reste sur une claque tonitruante à Wimbledon.
Triple lauréate en Grand Chelem, la Bélarusse de 27 ans est tenante du titre à New York et s'apprête à disputer sa troisième finale majeure de la saison.
Mais l'étiquette de favorite n'a jamais suffi à décrocher un trophée, comme l'ont rappelé ses cuisantes défaites en finale de l'Open d'Australie, où Madison Keys l'a empêchée de devenir la première joueuse depuis Martina Hingis (1997-1999) à gagner le tournoi trois ans d'affilée, ou à Roland-Garros, quand Coco Gauff l'avait privée d'un premier sacre sur la terre battue parisienne.
A Wimbledon, c'est encore une Américaine, cette fois Amanda Anisimova (9e), qui lui avait barré la route en demi-finales.
Et c'est justement la native du New Jersey qui incarne le dernier obstacle sur la route d'un doublé à New York.
"Je pense que je dois me faire confiance", a déclaré Sabalenka jeudi après sa victoire en trois sets contre Jessica Pegula (4e) en demies.
"A Wimbledon, j'ai l'impression d'avoir beaucoup douté de mes décisions, c'est la principale raison qui a causé mes nombreuses fautes directes". Anisimova "a bien sûr joué un tennis incroyable, (mais) je lui ai donné beaucoup d'occasions", a analysé la native de Minsk.
- Y croire -

Aryna Sabalenka à l'issue de sa victoire en demi-finales de l'US Open contre Jessica Pegula, le 4 septembre 2025 à New York
Kena Betancur - AFP
Samedi pour la revanche, "la clé sera évidemment de me battre, mais aussi de croire en mes décisions", a-t-elle anticipé.
Aryna Sabalenka "est N.1 mondiale, elle joue un tennis incroyable", a souligné son adversaire en finale. "Ca va être un match très difficile et une bataille" contre une "énorme combattante", pressent Anisimova.
Avec trois victoires et six défaites en neuf matches contre l'Américaine, le bilan des précédents duels entre les deux finalistes de l'US Open ne plaide pas en faveur de Sabalenka.
"Idéalement, j'aimerais bien sûr terminer la saison en gagnant un tournoi du Grand Chelem", a affirmé la N.1 mondiale à New York.
"Mais si je n'atteignais pas cet objectif, je resterais malgré tout convaincue que cette saison a été formidable", a nuancé Sabalenka, comme pour s'enlever un peu de la pression qu'elle a encore laissé transparaître au moment de conclure contre Pegula.
De l'autre côté du filet, Anisimova n'a pas perdu de temps pour tourner la page du double 6-0 infligé par Iga Swiatek (2e) à Wimbledon.
- Seule la victoire -

Amanda Anisimova après sa victoire en demi-finales de l'US Open contre Naomi Osaka, le 4 septembre 2025 à New York
CHARLY TRIBALLEAU - AFP
Deux mois après cette cinglante défaite pour sa première finale de Grand Chelem, la droitière de 24 ans a éliminé la Polonaise en quarts de finale de l'US Open.
"C'est vraiment un rêve de pouvoir revenir de cette façon après Wimbledon", a savouré Anisimova, éliminée en huitièmes de finale du Masters 1000 de Montréal début août puis au troisième tour à Cincinnati, juste avant l'US Open.
Un autre "rêve" s'est réalisé dans la nuit de jeudi à vendredi, quand elle a brisé la résistance acharnée de la quadruple lauréate en Grand Chelem Naomi Osaka (24e) pour se hisser en finale de l'US Open.
"Ce tournoi signifie tellement pour moi", s'est émue sur le court Anisimova, basée en Floride mais portée par le public new-yorkais tout au long de sa demi-finale.
"C'est un rêve qui devient réalité, un rêve de toujours", a poursuivi l'Américaine, révélée par sa demi-finale à Roland-Garros en 2019 avant de s'éloigner du circuit pour quelques mois en 2023, épuisée mentalement.
Depuis sa plus tendre enfance, Anisimova n'a "envisagé qu'une chose" quand ses songes l'emmenaient à Flushing Meadows: "gagner le tournoi", a-t-elle souri après sa victoire en demi-finales.
Elle y est déjà parvenue en 2017, quand la désormais double finaliste en Grand Chelem avait triomphé chez les juniors contre une certaine Coco Gauff (actuelle N.3 mondiale).
Par Damien GAUDISSART / New York (AFP) / © 2025 AFP