"L'idée de départ, c'était de savoir qu'on est à un âge où il faut se presser pour faire des choses. J'ai perdu des proches et à chaque fois, à l'enterrement, je revoyais des amis en me disant : pourquoi pas organiser un barbecue plutôt qu'un enterrement pour se voir ? Il faut dire je t'aime à nos proches avant qu'ils aient des tuiles", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.Un film avec cinq acteurs de renom : "Moscato, je l'ai évidemment facilement convaincu. Benoît Magimel aussi, parce que je le fréquentais depuis trois ans. Jean-François Cayrey, je ne le connaissais pas, mais je l'ai vu dans le film de Manu Payet et je l'ai beaucoup aimé. Kad Merad, c'est la famille du rugby, je le connais depuis un moment. Il avait aimé "Le fils à Jo" et voulait faire partie de l'aventure. Pour Charles Berling, mon producteur voulait un vrai comédien. Quand il m'a dit oui, je me suis dit que j'étais dans la merde. Mais j'ai très vite converti Charles au rosé", a-t-il confié ironiquement.
"Dans ma tête, je suis un capitaine de rugby, alors les premières lectures, c'est à table, avec du vin et du jambon"
Mais le rugby n'est jamais loin pour l'ancien joueur du Racing Metro, même dans son métier de réalisateur : "Dans ma tête, je suis un capitaine de rugby, alors les premières lectures, c'est à table, avec du vin et du jambon. Les valeurs du rugby sont complètement dans le film. C'est inspiré de ce monde. Mon seul diplôme, c'est les vestiaires. C'est là que je me suis construit. Tous les sentiments passent par là. Il y avait des gens de toutes les horizons et chacun amenait son talent. Les valeurs du rugby devraient être celles de la vie."
"Les gens s'attendent à un film de potes, où les mecs vont manger des merguez et attraper des gonzesses. Mais le film va beaucoup plus loin que ça"
Un film de copains, mais pas que : "Dans le film, toutes les femmes sont remarquables. Elles sont très justes. Ce film parle de la relation homme-femme avec la question : qu'est-ce qu'on ferait sans vous ? Ce n'est pas uniquement un film de mecs. Les enfants ont aussi une part importante. Les gens s'attendent à un film de potes, où les mecs vont manger des merguez et attraper des gonzesses. Les gens me prennent pour le rugbyman de base. Mais à la fin du film, ils sont surpris parce que le film va beaucoup plus loin que ça."Rugbyman de haut niveau, réalisateur à succès, tout semble sourire à Philippe Guillard : "Ma vie, c’est le Truman Show. J'ai toujours rencontré les bonnes personnes au bon moment. C'est incroyable, je ne sais pas qui écrit mon histoire, mais ma vie c'est une escroquerie, même si je travaille beaucoup pour ça. J'ai déjà deux projets pour la suite. Un très ambitieux, qui me fait très peur, et un autre plus léger. Malheureusement, je pense aller vers celui qui me fait le plus peur. Mais j'ai trouvé ma place derrière la caméra."