Marseille a entretenu sa superbe dynamique en s'imposant largement à Metz (3-0), samedi après-midi, ce qui lui permet de reprendre la tête de la Ligue 1 avant les autres rencontres de la septième journée.
Avec quinze points, l'OM devance le Paris Saint-Germain et Lyon, qui possèdent le même total mais une moins bonne différence de buts. À l'autre bout du classement, Metz reste dernier avec seulement deux points, sans la moindre victoire au compteur ni de certitudes en vue d'un éventuel maintien.
Ce match n'aura donc déjoué aucun pronostic entre les Marseillais, dans une forme resplendissante avec quatre succès consécutifs en championnat, et la pire équipe de ce début de saison.

Le milieu danois de l'OM Matt O'Riley, buteur lors de la victoire 3-0 de Marseille sur la pelouse de Metz, le 4 octobre 2025 au stade Saint-Symphorien
Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP
Mais le suspense a au moins duré le temps de la première période, où Marseille a globalement dominé sans trouver la faille malgré plusieurs occasions de Mason Greenwood (5e, 30e) et Angel Gomes (9e), une possession nettement favorable (64%) et neuf tirs à un.
Comme souvent ces derniers temps, c'est le Brésilien Igor Paixao qui a débloqué la situation en ouvrant le score (51e) d'une frappe contrée par Sadibou Sané après un centre de Robinio Vaz, titulaire malgré ses 18 ans et auteur d'une prestation encourageante.

Le défenseur de l'OM Benjamin Pavard (g) à la lutte avec l'attaquant de Metz Habib Diallo lors de la victoire de Marseille (3-0), le 4 octobre 2025 au stade Saint-Symphorien de Metz
Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP
Cette rencontre a aussi confirmé que Paixao était l'atout N.1 des Marseillais en attaque, après son doublé contre l'Ajax Amsterdam (4-0) en Ligue des champions cette semaine.
- Matt O'Riley déterminant -
C'est ensuite Matt O'Riley qui a pris la lumière au Stade Saint-Symphorien, d'abord en doublant le score d'une frappe limpide à l'entrée de la surface (69e), puis en offrant le troisième but à Amine Gouiri (76e) après un échange délicieux.
Metz a lâché, conscient de la différence de niveau avec son adversaire, au point d'agacer ses propres supporters, qui ont commencé à quitter le stade dans la foulée du troisième but. Des tensions sont alors nées en tribunes, ce qui a poussé l'arbitre Clément Turpin à interrompre le jeu, pendant qu'une partie des supporters messins chantaient: "Direction, démission."
Lorsque le jeu a repris, le match n'avait déjà plus d'enjeu. Il a fallu que Jonathan Fischer s'interpose à deux reprises devant Bilal Nadir (90e+4) puis Mason Greenwood (90e+5) pour éviter aux Grenats de subir une plus lourde défaite.
Mais c'en était trop pour le Stade Saint-Symphorien, qui a accompagné le coup de sifflet final de huées. Le match avait pourtant commencé par une minute d'applaudissements en hommage à Marcel Husson, ancien entraîneur du club messin, vainqueur de la Coupe de France en 1988, décédé la veille.
Avant la trêve internationale, Marseille reste sur sa lancée.
Par Rémi BOUVERESSE / Metz (AFP) / © 2025 AFP