« Salut à toutes et tous. Avant de prendre mon quart d'une heure et demie – comme ça ce n'est pas trop long pour celui qui bosse et ça permet en même temps à celui qui se repose de pouvoir dormir - je vais vous raconter la superstition des marins, nous raconte Joël Paris, le co-skipper avec Goulven Marie de « Rêve à Perte de Vue », le Class 40 dont Sud Radio est partenaire. Moi, je suis plutôt un mec qui se prétend rationnel et qui ne suis pas du tout superstitieux à terre. Mais en mer, c'est particulier. Il y a des trucs quand même que... Par exemple, j'ai toujours mon couteau dans la même poche. »
"Toujours mon couteau et mon mégot dans la poche..."
« Et puis autre chose aussi. L'histoire est un peu « dégueulasse » mais je trouve ça mais drôle : je suis un gros fumeur à terre mais en mer, je fume pas. Et donc j'ai fumé ma dernière cigarette à bord, juste avant de partir. Mais bien évidemment, je n'ai pas jeté mon mégot dans la mer. Tout ça pour vous dire que... je l'ai gardé dans la poche ! Ce mégot, je l'ai avec moi. Je le touche régulièrement, j'en ai besoin. Voilà, c'est dégueulasse. Mais en mer, on est un peu fou parfois. Donc on a besoin de se raccrocher à des trucs comme ça. C'est débile, mais c'est comme ça !
Une réclamation auprès du jury de la course
Et pour finir, je veux juste vous prévenir que la probabilité qu'on arrive dans les temps donc avant le 24 novembre à 12h est faible (date limite imposée par la direction de course). On y croit toujours bien sûr, on y croira jusqu'au bout, mais bon, il faut être réaliste. Ca risque d'être compliqué. Ce qui est absurde, c'est qu'on va arriver au DNF ("Do Not Finish" autrement dit « N'a pas terminé ») pour la deuxième manche (après la 1ère escale imposée à La Corogne) et du coup, on ne va pas être classé pour la totalité de la course. Voilà, c'est les boules. On l'a quand même réclamé encore une fois au jury, mais bon. Allez, je vous embrasse, passez une bonne journée. »