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Zoom sur les Wallabies

Par Arnaud Rey

L'Australie a difficilement battu l'Écosse à Twickenham en quart de finale (35-34). En demi-finale, les Wallabies vont retrouver les Argentins, un duel très musclé entre deux équipes très joueuses de l'hémisphère sud. Mais quelles sont les forces des Australiens avant ce match ? C'est le zoom sur les Wallabies.

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L'historique dans cette Coupe du monde

Après une entrée calme dans la compétition et une victoire difficile face aux Fidji (28-13), l'Australie a largement dominé l'Uruguay (65-3) avant d'humilier l'Angleterre à Twickenham (33-13). Impressionnants face aux Anglais, les Australiens dévoilaient leur projet de jeu explosif au grand jour. N'en déplaise aux supporters anglais, les Wallabies ont donné une leçon de jeu à un XV de la rose dominé devant comme derrière. Le dernier match de poule contre le Pays de Galles comptait presque "pour du beurre" puisque les deux nations étaient déjà qualifiées, il s'agissait d'éviter l'Afrique du Sud en quart de finale. Une nouvelle fois, l'Australie s'imposait mais un peu plus dans la douleur (15-6). Un avertissement ? Probablement car le quart de finale n'était pas du tout une formalité pour les Australiens face à des Écossais en très grande forme. Surpris par une rage et un opportunisme écossais exacerbé, les Wallabies déjouaient jusqu'à la 80ème minute. À ce moment là, l'Écosse menait 34 à 32 après une interception du centre écossais Mark Bennett. Mais Craig Joubert, encore lui, se trompait de décision après une touche cafouillée des Écossais. En-avant repris devant et pénalité pour l'Australie. L'ouvreur Bernard Foley plantait trois points, 35-34, les Wallabies accédaient au dernier carré sous les sifflets de Twickenham.

Les stats

Si on regarde les statistiques, l'Australie est derrière les trois autres nations du dernier carré de ce Mondial. L'ailier Drew Mitchell n'a marqué que quatre essais contrairement aux cinq réalisations de l'Argentin, Juan Imhoff, du Sud-Africain, Bryan Habana, et du Néo-Zélandais, Nehe Milner-Skudder, sans parler du All Blacks, Julian Savea (huit essais). Quatrième meilleure nation en terme de points (176) et d'essais marqués (22), il faut tout de même souligner que l'Australie est invaincue dans ce Mondial comme la Nouvelle-Zélande. Solide dans tous les compartiments du jeu, elle s'illustre surtout par une présence sans faille dans les rucks et en conquête. À noter notamment la belle statistique en touche avec 61 ballons gagnés par son alignement soit le deuxième meilleur ratio de cette Coupe du monde derrière le Pays de Galles (70).

Le joueur

Bernard Foley est l'artilleur australien. Avec 14 pénalités et 66 points à son actif depuis le début du Mondial, il se classe comme le troisième meilleur marqueur de la Coupe du monde derrière son homologue argentin, Nicolas Sanchez (74 points), et le demi de mêlée écossais, Greig Laidlaw (79 points). Véritable animateur ballon en main, l'ouvreur des Waratahs a inscrit deux magnifiques essais face à l'Angleterre sans compter ceux qu'il a donné à ses coéquipiers. Surtout utilisé en attaque, il glisse à l'aile en défense selon un astucieux stratagème qui consiste à mettre l'un de ses centres, plus solides, à sa place de demi d'ouverture. Une stratégie qui marche puisque la défense australienne est redoutable. Face à Nicolas Sanchez, qui est lui aussi impressionnant avec l'Argentine, Bernard Foley devra user de toute sa palette technique et de sa malice pour gagner son duel.

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