Conrad, existe-il une réelle rivalité entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ?
Conrad Smith : C’est un adversaire spécial et c’est donc une rivalité très spéciale aussi. J’ai grandi pendant la période de l’apartheid où c’est l’Australie qui était l’ennemi traditionnel, mais depuis, l’Afrique du Sud est revenue, les choses sont de nouveau comme elles étaient et c’est notre plus grande rivale. On a une relation cordiale avec la plupart des équipes contre lesquelles on joue, mais l’Afrique du Sud a un rapport particulier au rugby et c’est pour ça que deux minutes après le coup de sifflet final, on peut se serrer la main et discuter en sortant du terrain. C’est toujours particulier de jouer contre elle et le contexte d’une demi-finale de Coupe du Monde rendra ça encore plus particulier que d’habitude.
Quel est l'ingrédient principal du jeu sud-africain ?
Conrad Smith : Avec l’Afrique du Sud, il y a toujours un certain degré d’impact physique. Elle ne lève jamais le pied et ces cinq dernières années, les matchs contre elle ont toujours été serrés. Même si on les a battus dans le dernier Rugby Championship, on n’était pas très fiers de la manière. On sait qu’on va affronter une équipe très forte et très physique.
Vous avez tout de même donné un message très fort en surclassant la France en quart de finale...
Conrad Smith : Je suis sûr que le match de samedi ne fera pas exception à la règle. Les Springboks ont été impressionnants jusqu’ici et individuellement, ils ont d’excellents joueurs. Leurs performances jusque-là indiquent que leur conquête est meilleure que celle de la France et notre défense devra être au top. Les points forts des Sud-Africains sont différents de ceux des Français et les soucis qu’ils vont nous poser le seront donc aussi.