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Un tiers des jeunes Français présentent des symptômes anxieux ou dépressifs, selon une étude

Un tiers des Français âgés de 11 à 24 ans présentent des signes de troubles anxieux ou dépressifs, et les filles sont presque deux fois plus touchées que les garçons, montrent des résultats préliminaires, communiqués vendredi, d'une vaste étude encore en cours.

Valery HACHE - AFP/Archives

Un tiers des Français âgés de 11 à 24 ans présentent des signes de troubles anxieux ou dépressifs, et les filles sont presque deux fois plus touchées que les garçons, montrent des résultats préliminaires, communiqués vendredi, d'une vaste étude encore en cours.

"Plus d'un tiers des jeunes présentent des signes de détresse psychologique de type anxio-dépressif modéré à sévère (DMS)", résume un communiqué présentant certains résultats de cette étude, baptisée Mentalo, et réalisée par des chercheurs de l'Inserm et de l'Université Paris-Cité.

Cette étude, qui vise à constituer une référence sur l'état mental des jeunes Français, est menée par l'intermédiaire d'une plateforme internet via laquelle les jeunes sont questionnés sept fois par an.

"L'objectif de cette étude longitudinale, c'est de regarder les fluctuations et de trouver des relations causales", a souligné vendredi Karine Chevreul, directrice du projet Mentalo et professeure de santé publique, en amont de la présentation des résultats.

Les chercheurs n'ont pas encore réalisé de publication scientifique basée sur cette étude, qui doit courir jusqu'en 2026 et a réuni jusqu'ici 17.000 participants.

Mais ils ont décidé de communiquer au public de premiers résultats en cette journée mondiale de la santé mentale, sujet érigé en France en grande cause nationale 2025.

L'état psychologique des jeunes suscite régulièrement des inquiétudes, particulièrement depuis la crise sanitaire née du Covid au début des années 2020.

Selon les chiffres communiqués vendredi, les filles sont presque deux fois plus nombreuses (45% contre 27% des garçons) à présenter des signes de détresse psychologique, et le passage au lycée apparaît comme "un moment charnière", avec une augmentation de 50% de ces troubles.

Le mal-être varie également selon le niveau social: sept jeunes Français sur dix dont la famille est en grande difficulté financière présentent une DMS, contre trois sur dix venant d'une famille aisée.

"L'utilisation des écrans a une relation forte au bien-être mental des jeunes", pointe aussi le communiqué. Parmi les jeunes passant plus de 7 heures par jour sur un écran, 60% ont un risque de détresse psychologique.

Mais "les jeunes vont mieux quand leur activité principale sur les écrans est consacrée à faire des activités culturelles et sportives ou faire des recherches et s’informer que lorsque c’est pour suivre des influenceurs ou regarder des vidéos au hasard ou en continu", nuance le communiqué.

Pour accompagner les jeunes, les chercheurs vont lancer Mental+, une application de coaching pour "faire le point sur soi-même".

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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