Larry a deux boutiques sur le boulevard. Dans l’une il vend des baskets, et dans l’autre des confiseries japonaises. Pendant la manifestation il ne veut prendre aucun risque: "On va juste fermer le rideau et attendre que ça se passe, comme un ouragan. Puis on va attendre pour ré-ouvrir tout doucement une fois qu'ils seront passés". Depuis le début de la grève il a perdu 30 à 40% de son chiffre d’affaire... Alors fermé ou pas, il compte bien travailler: "on va essayer de faire des ventes sur internet, avec des offres spéciales sur notre site pour combler le manque à gagner des jours de manifestation. Et on va faire du rangement, travailler comme on peut..."
"Si ça dégénère, on va fermer. Si ça se passe bien, on va ouvrir"
Youssef va lui aussi tenter de travailler. Cet opticien est installé depuis une dizaine d’années. C’est la première fois qu’il s’inquiète. "Tout dépend comme ça va se passer. Si ça dégénère, on va fermer. Si ça se passe bien, on va ouvrir. Cela devient un peu catastrophique pour les commerçants. Je comprends la galère des gens, mais les commerçants aussi galèrent pas mal".
La préfecture de police demande à ce que les commerces se protègent. Youssef n’a rien prévu: "si les casseurs veulent casser, ça casse. On a vu des gens avec des planches, des vigiles etc...mais ça n'a servi à rien. On compte sur la police et surtout la responsabilité des gens". Mardi dernier entre 340.000 et 880 000 manifestants ont battus le pavé dans toute la France.