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"Sur la sécurité, les Français saturent et Macron ne peut se permettre de louvoyer"

Ce lundi, Emmanuel Macron était à Nice pour parler sécurité. Pour Lydia Guirous, le chef de l'État aurait dû évoquer le sujet bien avant.

Emmanuel Macron était ce lundi à Nice pour inaugurer un commissariat et se rendre dans la vallée de Roya, dévastée par les intempéries il y a quelques mois. C'était l’occasion pour lui de parler de Sécurité. Mais qui était en déplacement, le Président ou le candidat ?

"That’s the question !, réponde Lydia Guirous. C'était à la fois un Emmanuel Macron président, qui se déplace pour défendre son bilan sécuritaire à l’approche de la Présidentielle, lui qui a très "envie" d’être à nouveau candidat. D’ailleurs, il en profite surtout pour faire des propositions pour améliorer la sécurité des Français avec une "approche globale" qui englobe police et Justice".

"Et en même temps, c'était un Emmanuel Macron candidat, aussi, qui a défendu ce que sera la loi de programmation des moyens de la police et de la Justice qui sera présentée en mars en Conseil des Ministres et qui sera votée qu’avec le nouveau Parlement. Après les élections donc".

"Et hop, voilà que le Président enjambe la présidentielle et installe dans les esprits qu’il est le Président jusqu’au "dernier quart d’heure". Mais s’agit-il du dernier quart d’heure d’avril 2022 ou du dernier quart d’heure de Mai 2027 ?"

Que propose Macron dans cette loi de programmation ?

"Les propositions sont ambitieuses, avec un budget en augmentation de 15 milliards, 230 brigades de gendarmes en plus et le recrutement de 10.000 policiers. C'est un chiffre hautement symbolique qui est une pique adressée à LR auxquels est régulièrement  reproché d’avoir détruit 10.000 postes de policiers".

"Et puis il veut "plus de bleu dans la rue", et pour cela le Président, travaille à simplifier la procédure pénale, libérer du temps de paperasse pour que les policiers puissent passer plus de temps sur le terrain à traquer les voyous, développer des unités plus rapides pour reconquérir les quartiers gangrenés par la drogue. Cette loi a tout du programme de campagne"

Oui mais n’est-ce pas un peu tard ?

"Évidemment le Président et son gouvernement auraient dû prendre la question sécuritaire à bras le corps dès le début du quinquennat ! Le régalien est encore un élément de fragilité de la majorité et Emmanuel Macron le sait et l’a anticipé. C’est  pour cela qu’il avait nommé un sarkozyste à la place Beauvau. Gerald Darmanin n’a pas peur de nommer les choses et avait fait le constat d’un "ensauvagement" de la société".

"Avec ce déplacements à Nice, Emmanuel Macron indique qu’il n’éludera aucune thématique, qu’il ne craint pas les mots. Il sait que les Français ont besoin de protection, de sécurité et de reprise en main. Bref, il sait que l’élection se fera aussi sur la sécurité et l’autorité !"

"Une hyper violence des mots et des actes s'est installée dans la société française et Emmanuel Macron ne peut plus s’offrir le luxe de louvoyer sur ce sujet car les Français saturent et que les réserves de voix se trouvent à la droite de l’échiquier politique..."

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