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Soignants non-vaccinés : "Des suspensions tombent tous les jours !"

Une semaine après le début de l’obligation vaccinale, quelque 3.000 soignants ont été suspendus. Ce qui paraît peu par rapport aux 2,7 millions de professionnels concernés. Mais plusieurs syndicats restent très inquiets, car l’absentéisme explose et les non-vaccinés ne seraient pas tous comptabilisés.

Une semaine après le début de l’obligation vaccinale, 3.000 soignants ont été suspendus. © AFP

Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

Soignants non-vaccinés : "On essaie de minimiser avec des petits chiffres, mais on est à un professionnel près !"

À peine 35 suspensions sur les 12.000 agents de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, mais ces pertes d’effectifs viennent compliquer une situation déjà très tendue. "Des suspensions tombent tous les jours, fustige Kader Benayed, le secrétaire adjoint du syndicat SUD Santé Sociaux dans les Bouches-du-Rhône. On a des coups de fil de tout le département et toute la France pour nous dire qu'il y a des collègues qui sont suspendus".

"On manquait déjà de personnel, entre 15 et 20% d'absentéisme, souligne-t-il. Aujourd'hui, on ajoute du manque au manque, c'est ce qui nous enrage ! On essaie de minimiser avec des petits chiffres, mais on est à un professionnel près !"

Kader Benayed précise qu'ils ont "déjà une 'chance' comparé à la direction d'Arles ou de Martigues", dans son établissement, "on propose de poser des congés. S'il nous reste 10 jours de congé, on nous propose de les prendre pour réfléchir et au bout de 10 jours, on nous suspend... Ça nous inquiète, parce que c'est juste déporter le problème pour quelques jours ou quelques semaines !"

 

 

Hôpitaux : "Dans certains endroits, c'est pas de congés possibles, suspension immédiate"

À l’échelle nationale, quelque 3.000 personnels de santé ont été suspendus. Ce chiffre serait sous-estimé car les soignants non-vaccinés ne sont pas tous comptabilisés, explique Hervé Karagulian, infirmier à l’hôpital Édouard Toulouse. "Au-delà de la loi, c'est un peu au bon vouloir des directions des établissements. Par exemple, à Martigues, il n'y a pas d'arrangement : c'est pas vacciné, suspendu...", déplore-t-il.

"Il y en a qui sont un peu plus conciliants, ailleurs, on peut éventuellement trouver des arrangements, avec des prises de congés. On repousse le problème mais on continue à être payé. Dans certains endroits, c'est pas de congés possibles, suspension immédiate", regrette l'infirmier.

Localement, c’est à hôpital de Martigues que les réfractaires sont les plus nombreux : 50 suspensions parmi les 1.500 agents.

 

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