"on se retrouve avec un écart de 500 euros par rapport à ce que je devrais toucher avec le régime normal"
Date de naissance, numéro fiscal, nombre d'enfants : devant le simulateur de retraites, Ramadan, conseiller principal d'éducation, prend son mal en patience : "pour l'instant ça tourne, ça ne fonctionne pas" explique-t-il au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. Passés les bugs, au bout de quelques minutes : "si je pars à 62 ans et 11 mois, ça veut dire que si j'ai la totalité des trimestres qui sont requis, il y a une perte dans l'estimation de ma retraite de 600 euros constate-t-il. 1.790 euros bruts par mois, c'est scandaleux !"
Dégoûté, c'est le mot qui vient tout de suite en tête à Guilhem, prof de maths, lorsqu'il découvre lui aussi sa future retraite. "Je suis en colère qu'on se retrouve avec un écart de 500 euros par rapport à ce que je devrais toucher avec le régime normal" confie-t-il.
"La retraite calculée sur les 6 derniers mois était une façon de compenser une carrière qui est faible"
S'il y a de telles différences, c'est qu'avec le système de retraites à points, c'est toute la carrière des enseignants qui est prise en compte et non plus les 6 derniers mois. Pour Laurent Tramoni, le secrétaire académique du SNES FSU d'Aix Marseille, "ça confirme les simulations que nous avions fait syndicalisent entre l'ancien système et le nouveau, un prof perd en moyenne entre 500 et 600 euros de pension par mois, c'est énorme ! Tout le monde sait bien que le métier de professeur est un métier difficile, qu'il est sous-payé".
Selon lui, "la retraite calculée sur les 6 derniers mois était une façon de compenser une carrière qui est faible. On nous dit aujourd'hui qu'on va améliorer nos carrières, mais Blanquer nous balade ! Ils ne veulent pas augmenter les carrières à hauteur de ce qu'il faudrait pour compenser cette perte sur les retraites" estime-t-il.
Les enseignants comptent bien poursuivre la grève à la rentrée de janvier si le gouvernement n'a pas reculé d'ici-là.
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