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Collège incendié de Dijon : des parents "choqués" et "inquiets"

C'est un "coup d'arrêt dans leur éducation": des parents inquiets et choqués dénonçaient lundi l'incendie vraisemblablement criminel qui rend impraticable le collège de leur enfants, dans un quartier sensible de Dijon.

ARNAUD FINISTRE - AFP

C'est un "coup d'arrêt dans leur éducation": des parents inquiets et choqués dénonçaient lundi l'incendie vraisemblablement criminel qui rend impraticable le collège de leur enfants, dans un quartier sensible de Dijon.

Une dizaine d'entre eux se sont réunis dans la matinée devant le lycée Jean-François Champollion, en plein coeur du quartier des Grésilles, avant une visite des ministres de l'Intérieur et de l'Education, pour savoir comment va s'organiser la rentrée en janvier.

"On nous dit qu'on sera reçus plus tard dans un gymnase plus loin, pas ici, car ils attendent des ministres", s'emporte Nadia, la mère d'un élève de 6ème, qui ne souhaite pas donner son nom de famille. "Mais c'est nous, les parents, qu'il faut recevoir !".

"En tant que maman je m'inquiète", poursuit-elle en expliquant avoir pris une journée pour rester avec son fils très touché par la situation. Samedi matin, il était "au bord des larmes" quand il a appris que son collège avait brûlé.

"C'est un coup d’arrêt dans leur éducation", lâche-t-elle, en s'interrogeant pour la suite. "Je sais juste que jeudi et vendredi, ils vont avoir cours en distanciel, mais après les vacances qu'est-ce qu'on va devenir ?"

"On est stressé par rapport à tout ce qui se passe dans le quartier", ajoute Pascaline, mère d'un élève de 3e, qui souhaite aussi rester anonyme. "Comment rassurer nos propres enfants si nous, on est angoissé. Comment leur apporter des réponses, si on ne les a pas ?"

"C'est un quartier de voyous ici", ajoute une autre maman, accompagnée de sa fille de 14 ans qui refuse de donner son prénom : "ce serait dangereux pour elle et pour moi".

"C'est inadmissible, on a brûlé un lieu sacré. Et c'est la 4e fois parce que il y a eu l'école primaire, la médiathèque deux fois, et là le collège", s'emporte-t-elle. "Ma fille n'est pas en sécurité. L'année dernière, ils ont tiré des mortiers sur le collège!"

Cette mère célibataire se dit "choquée". "J'ai pleuré quand ma fille m’a dit pour l’incendie et qu’elle m’a demandé : comment on va faire?"

Dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie a provoqué d'importants dégâts dans un bâtiment du collège, qui ne pourra pas rouvrir avant plusieurs mois.

Le préfet et plusieurs responsables politiques ont estimé qu'il existait un lien entre l'incendie et le récent travail des forces de l'ordre pour mettre un terme au trafic de drogue qui sévit dans le quartier.

AFP / Dijon (AFP) / © 2025 AFP

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