"Ces familles ont été identifiées par les instituteurs et institutrices"
Pour réchauffer les corps, les bénévoles ont préparé une soupe. Depuis 48 heures, ce centre des Impôts en plein centre-ville, inoccupé depuis des mois, abrite cinq familles, toutes avec des enfants scolarisés. C'est par ce biais que le DAL (Droit Au Logement) a pu leur venir en aide. "Ces familles ont été identifiées par les instituteurs et institutrices des écoles qui voyaient arriver les enfants en classe, qui ont commencé à poser des questions et à voir que ces familles dormaient à la rue", explique Carole, du DAL 31, au micro de Christine Bouillot de Sud Radio.
Toutes ces familles sont en règle et attendent d'avoir une réponse pour un logement d'urgence. Pour Camille, jusqu'à dimanche 19 janvier, c'était la rue avec sa fille : "on appelle tout le temps le 115, mais ils disent que pour le moment il n'y a pas de place. La journée, elle va à l'école", confie-t-elle.
"On ne compte plus le nombre de personnes à la rue !"
À 60 ans, Michel, ancien SDF, est aujourd'hui bénévole au DAL. Il ne peut se résoudre à cette fatalité dans un pays aussi riche. "On ne compte plus le nombre de personnes à la rue ! dénonce-t-il en colère, avec ou sans enfant. Il faut que ça s'arrête. La France est la quatrième ou cinquième puissance mondiale, un pays riche... Quand je vois autour de moi ce qui se passe, je me demande où est la richesse", ajoute-t-il.
À Toulouse, environ 4.200 personnes seraient aujourd'hui sans domicile fixe.
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