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Pourquoi y a-t-il si peu de chasse-neige en Île-de-France ?

C'est la pagaille en région parisienne, après les chutes de neige de mardi. Mais pourquoi l'Île-de-France est-elle si peu équipée ?

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Une question est sur toutes les lèvres, ce matin, après la pagaille d’hier soir en Île-de-France à cause de la neige. Mais pourquoi y a-t-il si peu de chasse-neige en Île-de-France ?

Et bien tout simplement parce que cela n’aurait aucun sens, pour l’État, les départements et les villes, qui sont chacun en charge d’un bout de la voirie, de s’équiper de matériels destiné à dormir au garage 350 jours par an et même, soyons honnêtes, dormir au garage sans sortir plusieurs années de suite.

Le dernier gros épisode neigeux en Île-de-France date en effet de 2013. Entre 2013 et aujourd’hui, il a neigé ponctuellement sur la région, mais rien qui ne nécessitait de sortir les gros moyens.

Or, pour déneiger tous les axes majeurs, les centres-villes, efficacement, simultanément, il faudrait des centaines de chasse-neige, des engins qui coûtent, entre 50 000 et 100 000 euros l’unité. Ne vous étonnez donc pas si ce matin, pour ceux qui habitent dans les zones concernées, les routes ne sont pas encore dégagées.

Les services de la voirie font comme ils peuvent avec les camions de tous les jours, ceux qui servent à transporter du gravier ou des branchages, et que l’on équipe de lames pour pousser la neige, mais évidemment, c’est moins efficace qu’un vrai chasse-neige.

On fait en effet avec le matériel dont on dispose. On l’a oublié, mais lors du dernier gros épisode neigeux en Île-de-France qui avait semé une vraie grosse pagaille, c’était en 2012, il avait même fallu faire appel à l’armée pour dégager la N118. Des camions qui s’y trouvaient bloqués avaient été tractés par des véhicules blindés, des mini-tanks, de la gendarmerie, en provenance de la base voisine de Satory.

Ajoutons un dernier point : derrière les camions qui salent et déneigent depuis plus de 24 heures maintenant, il y a des hommes. Et même en faisant des heures supplémentaires, tous les services de voirie sont soumis au droit du travail, et doivent accorder des temps de repos à leurs équipes. Impossible d’y déroger, puisque c’est une question de sécurité. Mais ne doutez pas un instant du fait que personne, cette nuit, ce matin, ne ménage ses efforts pour dégager les routes du mieux possible.

Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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