L'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas recevront en priorité jusqu’à 400 millions de doses d’un futur vaccin contre le Covid-19, dès que sa production commencera. D’autres pays européens peuvent rejoindre l'"Inclusive Vaccines Alliance" pour avoir eux aussi leurs doses avant les autres. Pour parler du processus de fabrication de ce vaccin, Olivier Nataf, président d'AstraZeneca France, était l'invité de Patrick Roger le 15 juin 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
AstraZeneca s’engage à ne pas faire de bénéfice sur la production du vaccin contre le Covid-19
"L’Université d’Oxford a déjà utilisé cette technologie pour d’autres virus. Et depuis que le code génétique du Covid-19 a été identifié en janvier 2020, ils ont commencé à travailler sur la mise au point de ce nouveau vaccin. Cela a pris 100 jours depuis le séquençage en janvier jusqu’aux essais chez l’homme, qui ont commencé en avril 2020 en Angleterre. Environ 1.000 patients ont été traités dans une phase précoce des essais cliniques, qu’on appelle phase 1. Nous en sommes aujourd’hui à la phase 3. Dix mille patients seront traités en Angleterre, 30.000 aux États-Unis, entre 5.000 et 10.000 au Brésil. Nous aurons les résultats de ces essais cliniques à l’automne. Et si ces résultats sont positifs, nous aurons des dizaines de millions de doses disponibles d’ici fin 2020", a déclaré Olivier Nataf.
Le vaccin sera vendu à son prix de revient. "Nous le vendons au prix auquel nous le fabriquons, soit environ 2 euros par dose".
"Nous ne partons pas de zéro sur cette technologie"
La recherche d’un vaccin contre le Covid-19 devrait être moins compliquée que pour certaines autres maladies. En plus, les pouvoirs publics facilitent grandement le processus. "Nous ne partons pas de zéro sur cette technologie. Un vaccin a déjà été développé pour le même type de virus. Ensuite, il y a une crise exceptionnelle, donc une réponse exceptionnelle. Grâce aux autorités de santé, il y a une accélération de la mise en place et de la validation des essais cliniques. On travaille main dans la main avec les autorités sanitaires de différents pays. Enfin, la précommande de plusieurs pays, qu’on vient d’évoquer, nous permet de mettre en place la chaîne de production et d’approvisionnement au plus vite", a expliqué Olivier Nataf.
Quant aux sites où ce vaccin sera fabriqué, "plusieurs fournisseurs en Europe seront mis à contribution. La décision quant aux pays où ce vaccin sera produit sera prise dans les prochains jours".
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