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Marc Fesneau : "La pression épidémique monte", Emmanuel Macron s'exprimera "forcément à un moment"

Par La Rédaction

Marc Fesneau, Ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 28 janvier 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Marc Fesneau interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 28 janvier 2021 à 7h40.

Mercredi 27 janvier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué l'hypothèse d'un "confinement très serré" qui serait étudié par le gouvernement. Ce qui inquiète et interroge le gouvernement ce sont les variants du virus "qui sont manifestement beaucoup plus contagieux", explique Marc Fesneau.

"L’introduction de ces variants pose une situation nouvelle", rappelle le ministre, ce qui conduit le gouvernement à voir "quelles sont les mesures complémentaires qu’il faut prendre pour essayer d’éviter une propagation qui serait de nature à constituer une vague épidémique trop importante". La différence entre le niveau du confinement consiste "à regarder s’il y a des mesures complémentaires pour faire en sorte qu’on évite la contamination".

"Ces variants posent des problèmes nouveaux"

Marc Fesneau comprend le ressentiment des Français à l’égard d’un troisième confinement car on pouvait penser que "la vaccination, les mesures qui avaient été prises et les bonnes pratiques des Français avaient permis de tenir le virus", partage-t-il. "Manifestement, ces variants posent des problèmes nouveaux. Et donc c’est avec ça qu’il faut travailler", ajoute le ministre chargé des relations avec le Parlement. "Pour avoir participé à un certain nombre de ces réunions", explique-t-il, "on a toujours eu toutes ces options sur la table", et donc toutes les possibilités évoquées par Gabriel Attal, mercredi.

"Ce virus se joue de nous en permanence", déplore l'ex-président du groupe Modem à l'Assemblée. Le gouvernement n’a pas donné de date pour les prochaines annonces d’Emmanuel Macron, qui devrait faire, comme lors des deux confinements précédents, une allocution. "Je n’ai pas de date", confirme Marc Fesneau. Mais "la pression épidémique monte et il y aura forcément à un moment une allocution pour exposer la situation aux Français".

"Essayer jusqu’au bout de garder les écoles ouvertes"

Certains jugent possible que le gouvernement profite des vacances de février 2021 pour reconfiner, ce qui permettrait de ne pas fermer les écoles puisqu’elles seront fermées pour les vacances. "Une hypothèse doit être prise pour ce qu’elle est", répond Marc Fesneau qui concède qu’il peut y avoir "une difficulté" à savoir que "les vacances scolaires de février s’étalent sur trois ou quatre semaines, et donc vous n’avez pas au même moment les populations". Toutefois, il rappelle que le gouvernement a pour objectif "quand même, d’essayer jusqu’au bout de garder les écoles ouvertes".

En tant que ministre délégué aux relations avec le Parlement, Marc Fesneau va se réunir avec les élus et le Premier ministre sur les décisions à prendre. De nombreux élus reprochent au gouvernement un manque de consultation. "On fait défaut à la cause collective avec l’idée qu’en permanence on devrait nourrir des querelles entre l’État et les collectivités", répond le ministre qui rappelle que "la vérité, c’est que c’est au gouvernement de prendre sa responsabilité".

"Oui, on est en vigilance"

Un restaurateur a ouvert à Nice malgré l’interdiction, mercredi 27 janvier, ce qui l’a mené en garde à vue et a conduit son cuisinier, en situation irrégulière, à être arrêté. Pour certains, c’est le début de la désobéissance civile que craignent certains élus alors que les mesures sanitaires sont de moins en moins acceptées. Marc Fesneau rappelle que durant la première vague de Covid-19, de nombreuses voix s’élevaient contre les mesures "et au fond nous avons été l’un des pays qui a le mieux respecté son confinement". "C’est le paradoxe français : à la fois on n’est pas d’accord avec ce que fait l’État, et puis en même temps les Français ont été très respectueux", souligne-t-il. "Oui, on est en vigilance", concède le ministre malgré tout.

Concernant les risques économiques ou les personnes qui ne pourraient plus se permettre de ne pas travailler, Marc Fesneau estime que "quand vous êtes en guerre contre un virus, c’est une économie de guerre. Et une économie de guerre, elle échappe aux académiques de l’économie classique". Le ministre rappelle que les aides distribuées par l'Etat doivent permettre "de ne pas mettre les gens en situation de faillite et de ruine". Ce qui "coûte beaucoup d'argent mais qui est très normal", ajoute-t-il.

"Les missions d'enquête ont vocation à durer six mois"

La commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire a été clôturée par La République en marche. "Les missions d'enquête ont vocation à durer six mois", rappelle le ministre qui indique que cela s'inscrit dans la procédure. "Cela n'empêche pas le parlement d'interroger le gouvernement", précise-t-il. Marc Fesneau ajoute que "dire que le travail d'investigation est clos parce que la commission parlementaire est close, c'est faux". 

Au sujet de la proportionnelle, recommandée par François Bayrou, Marc Fesneau indique que le projet "n'est pas enterré". "Nous pensons que la proportionnelle est un moyen d'assurer une meilleure représentativité des français", assure-t-il. Une manière également "de trouver des coalitions, en temps de crise, qui permettent de dépasser l'habituelle opposition entre la majorité et l'opposition".

 

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