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Levothyrox : le PDG de Merck assure que l'ancienne formule disparaîtra en 2018

Par Jérémy Jeantet

Thierry Hulot, patron du laboratoire Merck Pharma France, confirme que l'ancienne version du Levothyrox sera disponible pour les patients pour quelques mois encore, mais prévient que sa disparition dans le courant de l'année 2018 est inévitable.

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Comme annoncé ce jeudi matin sur Sud Radio, le laboratoire Merck va à nouveau approvisionner les pharmacies de l'ancienne version du Lévothyrox, dont la nouvelle formule provoquait des effets secondaires indésirables pour de nombreux patients.

Si Thierry Hulot, le patron de Merck Pharma France, a tenu à rappeler la faible part du nombre de patients indisposés par la nouvelle formule, commercialisée depuis plusieurs mois, il a aussi voulu insister sur la volonté du laboratoire "d'accompagner les patients qui, pour quelque raison que ce soit, ne voulaient pas de la nouvelle formulation".

"Nous avons fait cette importation (de l'ancienne formulation, NDLR) début octobre de manière à pouvoir traiter à peu près 100 000 patients qui ont, sur prescription médicale, reçu un traitement qui les couvre pour une centaine de jours, donc à peu près jusqu'à la mi-janvier, a expliqué Thierry Hulot. L'idée de départ de l'Agence du médicament était que trois mois seraient suffisants pour que des alternatives thérapeutiques arrivent sur le marché. Ce qu'on voit, c'est que l'arrivée de formes alternatives prend un peu plus de temps que prévu. On nous a donc demandé de renouveler cet import exceptionnel ces jours-ci de manière à ce que ces 100 000 patients puissent bénéficier d'un renouvellement de leur ordonnance et encore un traitement de trois mois, qui les emmènera donc à peu près jusqu'au printemps."

Si certains ont besoin de plus de temps pour trouver un traitement qui soit stable et pérenne, on leur donnera plus de temps

Une décision prise de concert avec les autorités sanitaires, à l'écouter, même si c'est un peu vite oublier la décision de justice qui a forcé la main du laboratoire qui était jusque-là réfractaire à distribuer l'ancienne formule du médicament en France, même s'il est notamment fabriqué dans l'Hexagone, dans l'Isère plus précisément, à des fins d'exportation. C'est aussi oublier que de nombreux patients se heurtent actuellement, et depuis la décision de justice en novembre, à des problèmes d'approvisionnement dans les pharmacies, problèmes qui ne sont toujours pas réglés.

Mais, prévient Thierry Hulot, ce réapprovisionnement n'est bien qu'une solution transitoire. À terme, il sera bien impossible de se procurer l'ancienne version du médicament. Quand ? C'est toute la question : "Chez Merck, ça fait trente ans que, dans le management de la maladie thyroïdienne, on aide les patients, a-t-il assuré. On aidera plus longtemps si besoin. Si certains ont besoin de plus de temps pour trouver un traitement qui soit stable et pérenne, on leur donnera plus de temps. Mais je veux dire à chacun de ces patients qu'à un moment, ça va s'arrêter. Quand la nouvelle formulation sera enregistrée dans les autres pays européens, on ne pourra plus commercialiser l'ancienne version dans ces pays-là et, par définition, on ne pourra plus la produire ni l'importer en France. Tout ceci devrait se passer dans le courant de l'année 2018."

"L'ancienne formulation ne restera pas à terme sur le marché, a répété Thierry Hulot. C'est une solution à court terme. Au plus tard à la fin 2018, ce sera terminé. Le message que j'ai pour ces patients, c'est de se rapprocher de votre médecin ou de votre endocrinologue et de commencer à trouver une solution alternative."

Propos recueillis par Félix Mathieu pour Sud Radio

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