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Les Finlandais testent des prisons où l’on vit en liberté

Alors qu’en fin d‘année l’attentat de Strasbourg nous a encore illustré le problème de la radicalisation religieuse en prison, la Finlande possède des prisons où l’on est libre. Est-ce bien sérieux ?

C’est une expérience très intéressante car tout le monde sait que la prison est un échec. On y arrive petit délinquant et on peut en ressortir dangereux extrémiste. En Finlande, on teste la solution des prisons ouvertes dont le but n’est pas de punir mais de préparer à l’avenir et au respect de la société. Le projet est ambitieux puisqu’il concerne 1 prisonnier sur 3 vivant dans 26 prisons libres. Le site d’Usbek & Rica est allé faire un reportage à Suomenlinna, une petite île au large d’Helsinki, où vit une centaine de prisonniers en totale liberté, au milieu des touristes et des oies bernaches.

 

Comment éviter qu’ils ne s’échappent ? Ils ont un boîtier GPS accroché à la cheville qui permet de garder le contact. Ils sont totalement libres, ils peuvent rendre visite à leur famille ou encore se balader. Un des dirigeants du centre explique que la "clé c’est la confiance". 

 

Les prisonniers vivent à plusieurs dans des bungalows en bois, ils ont pour mission de réparer les murailles de ce vieux bâtiment. Ils s'entendent très bien. Les gardiens, ne sont pas des policiers en uniforme mais des agents de services sociaux. Tout le monde s’appelle par son prénom, bref ils sont heureux. Une des conditions pour venir ici, écrire une lettre de motivation, ! Cet exercice n’est pas à la portée de tout le monde !

 

Les résultats son positifs. Le taux de récidive est inférieur de 20 % à celui des incarcérations classiques. Il y a très peu de tentatives d’évasion et les prisonniers respectent le contrat. Car par exemple, ils n’ont pas le droit de boire d’alcool ou de prendre des drogues. Au premier écart, ils repartent dans une prison normale. C’est un des secrets : on les responsabilise, on les rend maîtres de leur vie et s’ils veulent s’en sortir, ils le peuvent ! Ils travaillent sur place ou à Helsinki, ils poursuivent des études.

 

Autre avantage de la formule : son coût. La collectivité paie 130€/ jour au lieu des 200€ des prisons traditionnelles. Les étrangers défilent pour se renseigner et imiter ce modèle. Les français sont venus voir. Quand on connaît le problème de surpopulation carcérale en France, espérons que l’expérience se fasse aussi chez nous !

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