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Le regard Libre d'Élisabeth Lévy sur la phrase de Frédérique Vidal à propos de l'Islamo-gauchisme

Retrouvez le regard Libre d'Élisabeth Lévy sur la phrase de Frédérique Vidal à propos de l'Islamo-gauchisme.

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

La sortie de Frédéric Vidal contre l’islamo-gauchisme à l’université suscite un tollé. 

Avec les arguties de café du commerce, la police de la pensée, les Vidal-démission, la ministre a pris cher jusqu’au recadrage de Macron l’appelant à revoir ses priorités. La ministre est doublement à côté de la plaque. Prétendre bouter l’idéologie hors de l’université est un vœu pieux : qui dira ce qui relève de la science et ce qui relève du militantisme ? Va-t-on interdire les études marxistes ?  Elle s’attaque aux idées alors qu’elle devrait viser des pratiques. 

Bref, elle donne une mauvaise réponse à une bonne question. Mais à entendre Mélenchon et bien d’autres, il n’y a pas de question. L’islamo-gauchisme n’existe pas. Ce n'est pas un concept scientifique, selon le CNRS. 

Vous admettrez que c’est un peu fumeux…

Nullement ! Et certainement moins que "populiste" ou "réactionnaire" mis à toutes les sauces. De nombreux travaux CNRS se réfèrent à la fachosphère. L'Islamo-gauchisme c'est le remplacement par une partie de la gauche du prolétaire par le dominé, colonisé et racisé. Donc une alliance de cette gauche avec l’islamisme. 

Le terreau intellectuel ce sont les études décoloniales de race ou de genre, qui découpent tout humain en rondelles identitaires et analysent tout rapport au prisme dominant/dominé. Le président du CNRS, Antoine Petit écrit dans Sexualités, identités & corps colonisés : "La “race” devient la nouvelle grille de lecture du monde sur laquelle s’intègre la grille du genre, et qui s’articule à la hiérarchie homme/femme".

On a le droit de penser ça. 

Certes, même si on donne une légitimité scientifique à des fadaises. Les thèses sur le racisme d’Etat et nos autres turpitudes systémiques sont légion. Le problème est qu’on n’ait pas le droit de ne pas le penser. Dans nombre de facs, les financements vont d’abord aux projets qui cochent les cases: discriminations/domination/exploitation. Essayez de faire une thèse sur l’eclavage interafricain à Paris 8. Et vu le système de nomination, les tenants de ces idées détiennent un pouvoir croissant. 

De plus, le climat d’intimidation et de pression physique orchestré par des assos rendu impossible de tenir une conférence contre la PMA ou l’écriture inclusive. La ministre n’a rien à dire sur le contenu des recherches. Il lui revient en revanche de garantir le pluralisme sans lequel il n’y a pas de liberté académique qui vaille. Et là, il y a du boulot. 

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