Les féministes n’apprécient guère le nouveau gouvernement.
Hier, je m’étonnais de leur silence. Elles se sont réveillées. Et le gouvernement Castex a eu droit à sa première manif. Certes, elles étaient 25. Mais par un prompt renfort, elles étaient des centaines sur les réseaux. « Un violeur à l’intérieur, un complice à la Justice. » Emmanuel Macron crache à la gueule des femmes, selon Caroline de Haas. “Le gouvernement de la honte”, tonne Mediapart.
Que lui reprochent-elles ?
Pour Darmanin, il y a cette accusation de viol. Alors attention, les féministes disent respecter la présomption d’innocence mais on aurait dû attendre. En somme, dès qu’une femme accuse un homme, il devrait être banni. De toute façon, la culture du viol, c’est comme le privilège blanc, c’est dans les gènes !
L’ennui, c’est que, souvent, des relations consenties et regrettées sont requalifiées en viol.
Quant à Dupond-Moretti, il a défendu Georges Tron, en se moquant des plaignantes. Forcément, puisqu’il a fait l’avocat. Il n’est pas assez sensible à la question des violences et surtout, il ose critiquer #MeToo. Bref : un masculiniste.
Mais le plus consternant, c’est qu’elles s’en prennent à Barbara Pompili et à Élisabeth Moreno.
Pour quelles raisons ?
Pompili a témoigné pour Denis Baupin, accusé de “harcèlement sexuel”.
Élisabeth Moreno, nouvelle ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, refuse de jouer les victimes. Noire, 49 ans, patronne de HP Afrique après l’avoir été pour Lenovo France. Elle dit qu’elle a “toujours désamorcé les tensions par l’humour”. Bref, elle ne passe pas son temps à pleurnicher sur ce qui ne va pas. Et en prime, elle s’habille sexy.
Finalement, les néo-féministes ne chantent pas l’air de la sororité (assez drôle quand on connaît la propension féminine à la compétition, héritage de l’évolution). Ce sont des social-traîtres. Encore pire que les hommes. Et elles montrent que ce nouveau féminisme est un totalitarisme.
J’exagère ?
Heureusement, ce totalitarisme reste velléitaire, virtuel. Des révolutionnaires en pyjama. Mais les pulsions sont là. Elles ne tolèrent pas qu’Éric Dupond-Moretti critique #MeToo. Ce qui est tout de même extraordinaire en termes de liberté. “Soit tu penses comme nous, soit tu es un ennemi du genre humain”. L’avenir radieux passe malheureusement par l’éradication des bourgeois, autrement dit, des hommes. L’éradication est désormais seulement seulement sociale. On progresse.
Le pire étant qu’elles ne veulent pas la justice mais le lynchage. Elles veulent imposer une norme, soumettre les relations amoureuses et sexuelles à la forme contractuelle. Mais rien ne les autorise à parler au nom des femmes. Que nos néo-féministes détestent le désir, ses tourments et ses secrets, ça les regardent. Mais qu’elles n’en dégoûtent pas les autres.