Vous voulez revenir sur le débat sur la 5 G
« Je ne crois pas au modèle amish. Et je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine. » Passons sur la scandaleuse amishophobie du Président qui a suscité une salve de blagues qui sont déjà éculées et l’inévitable hashtag « je suis amish ».
Sur la forme, le chantage à la modernité exercé par la start-up nation sur ses opposants, renvoyés à la lampe à huile, peut être passablement agaçant.
La première question est : qui doit décider ?
Dans le fond, c'est une réponse aux élus de gauche qui, dans le dernier JDD, réclament un moratoire et demandent aussi que les maires puissent invoquer le principe de précaution et refuser la 5 G dans leur ville.
C’est légitime qu’il y ait un débat, non ?
C’est aussi légitime qu’un gouvernement qui procède d’une élection démocratique gouverne. Si les Français n’avaient pas voulu de la 5 G, ils n’auraient pas élu Macron. Si on écoute Mélenchon, Piolle et la Convention citoyenne, non seulement on passera notre vie en palabres mais on aura un système économique différent à Paris Grenoble ou Marseille. La France n’est pas un conglomérat de 36.000 petites nations. D'ailleurs la 5 G devrait être un outil d’aménagement du territoire pour l’exécutif.
Que faites-vous des dangers pour la santé ?
On dit qu’il y a autant d’études dans les deux sens. Faute de réponse claire de la science, je fais comme tout le monde (biais cognitif) : je crois ce que je veux croire. En l’occurrence je n’y crois pas beaucoup. Cela me semble relever de la légende urbaine. Cependant, il y a un risque lié à l’incertitude. La question devient : jusqu’à quel point acceptons-nous ce risque ? Il existait déjà pour la 4 G. Les citoyens ont répondu en achetant des i-phones en masse.
Est-ce vraiment utile ?
C’est l’argument de Piolle : cela va servir à regarder le porno dans un ascenseur. On peut aussi lui répondre télétravail, coopération scientifique. Toute technologie est ce qu’on en fait. De plus, la 5 G concernera d’abord les entreprises. Eugénie Bastié : "on n’a pas à le faire parce que les autres le font". Eh bien si ! ça s’appelle la concurrence. Si on ne le fait pas, nos entreprises seront encore handicapées par rapport à leurs concurrentes américaines et chinoises et nous continuerons à nous lamenter sur notre souveraineté perdue.